Dans les Balmes (Drôme) - Mars 2016

Un après-midi dans Les Balmes

Bien que le vent du nord soit très violent, le ciel d'un beau bleu invite à la promenade.
Mais avec un tel mistral, ce n'est pas le moment d'aller en vallée du Rhône ou sur les crêtes du Vercors.
Alors direction "Les Balmes".
Il s'agit d'un côteau qui borde la plaine de l'Isère entre Romans et Tain l'Hermitage.
Ceux d'entre vous qui ont déjà pris un jour cette route entre ces deux villes (en allant par exemple à Pierre-Aiguille depuis Grenoble ou la Savoie  )
auront forcément remarqué ces formations rocheuses de molasse sur leur droite.
La balade commence d'ailleurs par l'une d'entre elle ...





On trouve là, entre autres, le passerage à calice persistant (Alyssum alyssoides),
un thym que je n'ai pas su déterminer pour l'instant
et un sénéçon que je suppose être le Sénéçon de France (Senecio gallicus) mais sans certitude
(Si quelqu'un sait pour ces deux espèces ...)







Le chemin monte ensuite sur la colline vers le nord par un bois de châtaigniers tapissé de ficaires



On arrive alors sur un plateau où on peut voir la renoncule bulbeuse (ranunculus bulbosus), le peigne de Vénus (Scandix pecten-veneris)
et la pulmonaire à longues feuilles (Pulmonaria longifolia)









Après une ferme et quelques champs cultivés,
on aborde un autre bois par un joli chemin, bordé lui aussi de milliers de ficaires





Ici, je trouve l'hybride entre le coucou et la primevère (Primula x polyantha)
et surtout une autre fleur magnifique qui m'est totalement inconnue.
Elle ressemblerait presque à une gentiane et est de couleur bleu mauve,
couleur qui n'est pas du tout rendue par la photo.
L'un d'entre vous la connait-il ?
Et bien oui, plusieurs m'ont soufflé qu'il s'agit de Tristagma uniflorum.
Merci à eux  







Un dernier bois de chênes, de pins et de châtaigniers à traverser avant de changer d'orientation vers l'ouest
pour traverser une zone de prés parsemés de fermes.



Je longe une haie d'épines noires (Prunus spinosa), celui avec les jeunes pousses duquel on fait l'excellent vin d'épine.



Pour rester dans la gastronomie, voilà le joli fruit de la bourse à pasteur (Capsella bursa-pastoris)
en forme de coeur, qui est comestible et très esthétique pour décorer les assiettes.
Certes, la cueillette est assez laborieuse mais vous épaterez vos convives.



Chaque fois que je passe ici, je ne résiste pas à photographier ce vieux tronc mort ...



A SUIVRE ...

SUITE

Il faut songer à rentrer et se tourner vers le sud.
Je plonge dans la descente par un bois de châtaignier ...



Celui-ci n'est pas tapissé de ficaires comme tout à l'heure mais de petites pervenches (Vinca minor).
En voilà une qu'on croirait à 8 pétales, ce qui est déjà beaucoup.
Mais pire que ça, une deuxième corolle en-dessous (qu'on ne voit pas sur la photo)
nous donne une pervenche à 16 pétales !!!!



Les feuilles de la petite pervenche ne sont pas ciliées sur le bord,
contrairement à celles de la grande pervenche ...



Un peu plus bas se trouve la stellaire holostée (Stellaria holostea)



Cette jeune fronde de fougère ne vous fait-elle pas penser à un gant de boxe pour lutin ?



Je reste émerveillée devant la beauté de certaines mousses





Plus bas, on retrouve quelques jolies falaises de molasse.



On aborde ensuite une partie où un peu plus tard en saison, on peut admirer le mélampyre en crêtes.
Mais là, c'est trop tôt.
Il faudra se contenter de la laîche de Haller (Carex halleriana)



Et de ça (Je ne dis ce que c'est, je suis sûr que vous allez deviner) ...



La boucle est presque terminée maintenant et rejoint une petite route.
C'est un endroit où il y a beaucoup d'élevages de chevaux.
J'aime bien celui-ci qui fait "indien"



Sur le talus, j'aperçois parmi diverses fleurs, un buglosse des champs (Lycopsis arvensis) et un lamier pourpre ... blanc !





Il ne reste plus qu'à traverser vers l'est par un adorable sentier pour rejoindre le point de départ.



Et ... Surprise ... Quelques Ophrys occidentalis.
Pas du tout à l'endroit où je les voyais d'habitude (où il y en a très peu cette année et toutes cramées, par le gel ?)





De retour dans les falaises du début, quelques plantes négligées au départ ...





Le bugle petit pin (Ajuga chamepitys) et le muscari à toupet (Muscari comosum) juste avant sa floraison





Et pour terminer, encore un ophrys occidentalis, quelques mètres avant de retrouver ma voiture .



FIN