Cerdagne Juillet 2015

SUITE ...

La Cerdagne est à cheval sur la France et l'Espagne.
C'est du côté espagnol que nous nos pas nous conduisent ensuite, vers la réputée Sierra de Cadi, formidable barrière de calcaire.
Il faut commencer par une montée toute douce dans une forêt de pins au sol rouge brique, presque rouge vif en suivant un sentier si agréable que c'est un plaisir de marcher, bien qu'il fasse une chaleur torride.
On y trouve entre autres Prunella grandiflora, Teucrium pyrenaicum et Paronychia kapela











Ceci nous mène à une grande prairie sur un plateau d'où la vue se dégage sur la Sierra de Cadi, large falaise entrecoupée de quelques canyons.
Notre intention est de remonter le fameux Canal de Cristal qu'on nous a fortement recommandé.





A partir de là, la montée commence à être un peu plus raide (d'autant que la température augmente), agrémentée de quelques plantes comme Crepis pygmaea ou Xatardia scabra, plus avancée que l'autre jour au Puigmal.





Au pied du canal, avant d'entrer dans le minéral pour de bon, quelques Eryngium bourgati et une ancolie qui malgré les apparences n'est pas celle des alpes mais Aquilegia viscosa.







Maintenant, ça devient sérieux !



C'est difficile à imaginer mais même ici, on peut encore voir quelques espèces végétales :
Reseda glauca et Silene borderi





La fournaise devient si intenable que nous renonçons à atteindre le sommet du Canal de Cristal (pourtant plus si loin que ça) ...
Demi-tour ...
On aperçoit tout en bas, la prairie où nous étions tout à l'heure.



Peut-être une autre fois ?

Au retour, nous faisons le crochet jusqu'aux environs de l'entrée du tunnel pour Barcelone, où l'on m'a indiqué une station (impossible à dénicher sans des explications détaillées, même avec un GPS à mon avis) où l'on trouve Saxifraga longifolia (malheureusement aucun fleuri), Antirrhinum molle et Ramonda myconi, trois plantes qu'on ne voit pas dans les Alpes.







A SUIVRE ...

SUITE

Ce qu’il y a de formidable, c’est que sans faire beaucoup de voiture, nous évoluons chaque jour dans des cadres différents, la Cerdagne offrant des paysages très variés.
Plutôt que la très connue Vallée d’Eynes, notre choix pour aujourd’hui se porte sur le Val de Planes.



Bien que ces deux vallées soient juste l’une à côté de l’autre, elles sont totalement différentes et la flore du Val de Planes n’a rien à envier à celle de la Vallée d’Eynes.
Cette journée est particulière car nous sommes accompagnés par un fin connaisseur de la flore locale, à savoir Jean-Marc (Berni Scarosi sur le forum).
Jean-Claude (Catalonensis) est aussi de la partie.
C’est cool, pas besoin de chercher les plantes ni de se creuser pour la détermination …
Merci Jean-Marc
Tout d’abord, Endressia pyrenaica et Dactylorhiza savogensis





Cette vallée est un enchantement et la flore me ravit :



Phyteuma charmelii



Saxifraga moschata



Thalictrum alpinum (il est minuscule et sans Jean-Marc, je ne l’aurais pas remarqué)



Daphne cneorum



Jean-Marc à la recherche de l’adonis que nous trouverons mais en fruit (une seule fleur, et passablement passée)



En lot de consolation (Et quel lot !), la très espérée Saxifraga media … J’adOOOOre !!!



Au programme également, Oxyria digyna, Galium pyrenaicum, Trifolium thalii et Erigeron aragonensis









Durant le pique-nique, une biche et son petit sont venus brouter juste en-dessous de nous …



Encore quelques fleurs :
Erysimum duriaei subsp pyrenaicum, Gentiana verna et Saxifraga pubescens …







Avant de terminer en beauté avec Iberis spathulata,
que l’on trouvera à tous les stades (boutons, fleurs, fruits).
C’est en fruits qu’il est le plus beau …



Et pendant tout ce temps, nous sommes épiés …



A SUIVRE …

SUITE …

Sur Targassonne :

Deux localisations intéressantes données par Jean-Marc.
Pas besoin de marcher pour le rare Geum hispidum, à quelques mètres de la route



Pas très loin de là, nous nous mettons à la recherche de la deuxième espèce, à savoir Anacamptis coriophora subsp martrinii. C’est trop tard semble-t-il, tout est passé.
Plus haut dans le champ, il y a quelqu’un à 4 pattes. Ah ? Et s’il y en avait des pieds encore beaux là-haut ?
En s’approchant, l’inconnu se révèle être Jean-Claude (Catalonensis) qui effectivement, a trouvé quelques spécimens presque potables



Dans le Val d’Angoustrine :

Malgré une fournaise assommante et inhumaine, nous montons jusqu’aux Bouillouses à pied par le Val d’Angoustrine. Faut vraiment être motivé !!!

Cuscuta europaea


Silene flos-cuculi


Prunella grandiflora


Molopospermum peloponnesiacum


Ranunculus flammula


Et un oeillet de Montpellier d’une splendeur !
Dianthus hyssopifolius


Vers le Carlit:

Plus haut sommet des Pyrénées Orientales, le Carlit attire une foule incroyable bien que la montée ne soit pas à vaches, sans être toutefois vraiment difficile.
On voit le sentier dans la face …



Ranunculus peltatus


Veronica alpina


Dactylorhiza savogensis et Pseudorchis albida


Au pied de cette belle barre rocheuse, Cruciata glabra




Et enfin Achillea ptarmica subsp pyrenaica. J’ai un faible pour les achillées.



Sur les Bouillouses :

Bien sûr, il y les fameux chevaux en liberté …


Mais surtout, deux espèces très rares que Jean-Marc a eu la gentillesse de venir nous montrer.
Tout d’abord, un galium excessivement rare. C’est parait-il, la seule station française.
Il ne paye pas de mine et est impossible à trouver pour qui ne connait pas l’endroit exact. La plante mesure environ 1 cm de haut et la fleur à peine 1 mm. Tout ça évidemment au milieu d’autres herbes et pour corser le tout, juste en bordure de torrent (un certain risque de se retrouver la tête la première dans l’eau !)

Galium trifidum en fleur, puis en fruit




Et enfin, le tant espéré Botrychium simplex.
Lui aussi, il est bien caché au milieu des herbes. Un minus mais si mignon.





A SUIVRE …

SUITE

Jean-Claude nous a conseillé d’aller dans le Val de Galbe.
Et bien, c’était un excellent conseil car le haut de cette vallée est magnifique, avec plein de petits lacs et des paysages rappelant étonnamment Belledonne.
Il faudrait y retourner avec du matériel de bivouac pour en explorer tous les recoins.



Viola cornuta


Coccinella septempunctata


Achillea ptarmica subsp pyrenaica


Arabesques dans la montagne


Gentiana acaulis


Kalmia procumbens


Des petits coins de paradis ...




Pinguicola grandiflora




Il y aura bien quelqu’un pour me donner le nom de cette grenouille ?


Veronica montana ponae (Merci Sylvain)


Veronica beccabunga


Sedum villosum


Le fruit de Caltha palustris


Un dernier regard avant de redescendre avec regret


A SUIVRE ...

SUITE … et FIN

Dernière journée en Cerdagne …
Direction La Portella Gran depuis le Barrage des Bouillouses, dont le lac du même nom est immense.




Je suis en extase devant les petites étoiles blanches du silène cilié
Silene ciliata




On voit qu’il fait sec cette année !


Jasione laevis


Sesamoides pygmea


Nous nous laissons tenter par ce petit sommet pyramidal qui domine l’Estany Blau et la Portella Gran


Vue sur l’Estany de la Portella Gran depuis le sommet


Plutôt que de rentrer sagement, nous décidons de faire le détour par les étangs de Camporells, ce qui rallonge considérablement la balade.

Cryptogramma crispa


Primula integrifolia



Alopecurus alpinus, au feuillage carrément bleu.


Plantago alpina


Le détour valait le coup puisque je tombe sur Ranunculus angustifolius, que je connaissais pas, et qui ressemble à s’y méprendre à la renoncule des Pyrénées.



Paronychia polygonifolia (pas très sûre de ma détermination, si quelqu’un sait …)


Veratrum album : des blancs, des verts, des jaunes, quel beau mélange !


Le Vallon de la Grava


Une semaine l’an dernier, 10 jours cette année, j’ai l’impression de commencer à connaître … un peu la Cerdagne et sa flore ;
Je dis bien : seulement « un peu ».
C’est si varié, si plein de recoins et la flore est si riche !
Merci à tous ceux qui m’ont fourni des informations
(Jean-François, Alain, Marc, Jean-Claude et un autre Jean-François qui ne participe pas à ce forum mais connait bien la flore locale et le pays puisqu’il y vit).
Et un grand merci à Jean-Marc pour la journée passée ensemble et la leçon de botanique.

FIN