Grèce continentale 2015 3. Euophrys du groupe d'O. sphegodes

3. Euophrys du groupe d’O. sphegodes

C'est finalement le groupe qui nous a le plus donné « du fil à retordre ».
Non que les taxons soient si difficiles à reconnaître (encore que), mais surtout du fait que certains sont très précoces, d’autres très tardifs, et que des formes de transitions existent.

O. cephalonica est le seul taxon qui possède une pilosité labellaire marginale complète (hélas, très précoce, nous ne l’avons vu qu’en bout de course, déjà bien décati et déteint) :



Deux autres se caractérisent par la coloration claire (plutôt verdâtre) de la base du labelle.
L’un, O. herae, est également précoce et localisé à l’Ouest de notre dition :





L’autre, O. grammica est assez tardif, et plus clair sur l’ensemble du labelle (la forme apochrome l’est vraiment, ce n’est pas une plante passée !):





Trois autres espèces peuvent parfois, dans leurs zones de contact, être un peu plus difficiles à cerner.
Au sud, le splendide O. aesculapii, au labelle entier et généralement bordé de jaune, est assez précoce (il a aussi une cavité stigmatique largement teintée de blanc entre et autour des pseudo-yeux) :







Plutôt à l’Ouest, O. epirotica, au petit labelle également entier mais rarement bordé de jaune, est très tardif.  De ce fait, nous ne pensons pas l’avoir vu. Toutefois, certaines formes de transition avec le taxon suivant sont envisageables) :



Et davantage à l’Est, O. zeusii, assez tardif,  présente un labelle généralement trilobé et des pétales aux bords ondulés :







Enfin, ce groupe comporte également O. hebes, très variable, pourvu d’un labelle plus ou moins trilobé, avec une pilosité marginale plus complète (que celle du taxon précédent en particulier) et souvent doté d’une macule complexe liserée de blanc :





Une variété de ce dernier, au labelle fortement enroulé transversalement, a été décrite sous O. negadensis (il se trouve dans le Nord-ouest de la Grèce et en Albanie, mais souvent en compagnie du type… D’où, le fait, et nous nous y rangeons, que certains ne lui attribuent qu’un rang variétal) :





Quelques hybrides concernant ces taxons (avec les réserves d’usage ! Vos commentaires sont bienvenus, je suis sûr de certains, mais pas de tous…) :
O. aesculapii x O. spruneri :



O. herae x O. spruneri :



O. grammica x O. mammosa :



O. epirotica (ou O. zeusii) x O. grammica :



O. grammica x O. zeusii :



O. mammosa x O. zeusii :



O. spruneri (plutôt que O. ferrum-equinum) x O. zeusii :



Pour compléter cette partie quelques uns des vieux ponts de Grèce (la plupart ont été vus dans les Zagoria) et quelques plantes rencontrées (Hermodactyle tuberosus - l’iris des veuves – et Fritillaria graeca en haut, Fritillaria messanensis et Iris reichenbachii en bas):








(A suivre…)

Un régal... merci Olivier.

Superbe tout cela!
J'adore ton montage sur les ponts : ils sont magnifiques.
Quel casse tête tes hybrides! J'espère que tu avais au moins les parents a coté pour t'aider!

La série des ponts, c'est un plaisir !

(et les orchidées aussi !!! )

Très symbolique de finir par des ponts .

Les hybrides quel casse-tête !

Riche reportage merci du partage.

Christophe

Christophe Boillat a écrit:

Christophe

Tout pareil

Trés intéressant, merci

Merci vivement la suite

adrien a écrit:Superbe tout cela!
J'adore ton montage sur les ponts : ils sont magnifiques.
Quel casse tête tes hybrides! J'espère que tu avais au moins les parents a coté pour t'aider!

Oui, il y avait toujours les parents. Et souvent qu'eux (ce qui rends l'hybride plus probable).
Certains ont aussi été "avalisés" par Zissis, Helmut et d'autres.
Mais, encore une fois, je prends un joker pour certains d'entre eux...

Olivier

J' admire le travail d' identification ça n' a pas dû être simple !

Très belle série de ponts

pour ce troisième volet ! O. aesculapii est vraiment superbe !

Une belle synthese

depuis mon retour je suis scotché devant les posts d'Olivier et Martine

Bonjour Olivier ( et Martine sûrement pas très loin),

très intéressants résumés 2015 sur la Grèce continentale . De belles photos les illustrent.

Bonne continuation à tous les deux.

Valérie

Un merci supplémentaire à Olivier grâce à qui nous avons le plaisir d' une petite visite de Valérie

Que d'espèces inconnues!