Aide à l'identification des Epipactis
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Caroline45
Philippe
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Aide à l'identification des Epipactis
Jeu 25 Juin 2009 - 22:41
EPIPACTIS
Les Epipactis sont des orchidées caractérisées par leurs fleurs en " clochette ".
On compte 17 espèces pour la France.
Morphologie d'une fleur ( E.helleborine )
L'épichile et l'hypochile formant le labelle ( pétale ).
Le gynostème, propre aux orchidées et qui réunit organes mâles et femelles, est entouré en blanc, sur la photo.
Voici un agrandissement de ce dernier, afin de bien comprendre ses différentes parties.
Gynostème d'E.helleborine, anthère relevée et pollen enlevé ( OFBL2 p.28 )
Voici quelques définitions importantes :
Anthère : Partie de l'étamine contenant le pollen ( OFBL2 )
Stigmate : Organe muni de papilles gluantes assurant la fixation de pollen après son transport, puis sa germination . (OFBL2 )
Clinandre : Sorte de " lit " sur lequel repose l'anthère contenant les pollinies ( O.Gerbaud )
Viscidium : Partie visqueuse reliée directement ou indirectement à la masse de pollen, donnant à celui-ci la possibilité d'un éventuel transport par un agent pollinisateur.
Prend le nom de rétinacle ou viscarium ( ou glande rostellaire ) selon les genres d'orchidées .( OFBL2 )
Rostellum : Partie fixe, située entre les masses de pollen et la surface stigmatique de la même fleur, empêchant durablement ou momentanément, le contact direct du pollen avec les stigmates. (OFBL2)
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Re: Aide à l'identification des Epipactis
Lun 12 Oct 2009 - 13:38
Autre élément important , le pédoncule floral
Aide à l'identification des Epipactis
Première catégorie : Les Epipactis à très petites feuilles
Epipactis à feuilles très petites, plus courtes que les entrenoeuds ( 5 x 3 cm maxi et peu nombreuses ). Individus poussant de façon isolée. Fleurs petites et tombantes, couvertes de poils duveteux et grisâtres . Sépales verdâtres et pétales lavés de rose pâle. Epichile muni de crêtes très prononcées au niveau de l'étranglement.
Epipactis microphylla
Florilège
Epipactis à feuilles très petites, plus courtes que les entrenoeuds ( 5 x 3 cm maxi et peu nombreuses ). Individus poussant de façon isolée. Fleurs petites et tombantes, couvertes de poils duveteux et grisâtres . Sépales verdâtres et pétales lavés de rose pâle. Epichile muni de crêtes très prononcées au niveau de l'étranglement.
Epipactis microphylla
Florilège
O.Gallien
Rémi
Deuxième catégorie : les Epipactis à grandes feuilles et feuilles moyennes
Longues feuilles ovales, pliées, dirigées vers le haut, plus longues que les entrenoeuds. Fleurs en grappes, à pétales blancs et à base rougeâtre. Labelle articulé avec hypochile blanc à bords relevés et strié de rouge violacé et épichile blanc à crêtes jaunes vers la base. Espèce très caractéristique par rapport aux autres espèces d'Epipactis, poussant souvent en groupes, en milieu humide.
Epipactis palustris
Florilège
Guilio
Photographie des feuilles
En groupe et parfois même, en groupe très très dense...
Philippe
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Florilège
Guilio
Photographie des feuilles
En groupe et parfois même, en groupe très très dense...
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Re: Aide à l'identification des Epipactis
Jeu 15 Oct 2009 - 13:23
Epipactis à feuilles disposées de part et d'autre de la tige très pubescente ( poilue )et serrées vers le bas. Et surtout fleurs pendantes rouge pourpre, plus ou moins prononcé.
Epichile pourvu de bourrelets crépus et chiffonnés, bien apparents.
Epipactis atrorubens
Florilège
Philippe
Rhellicanus
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Epichile pourvu de bourrelets crépus et chiffonnés, bien apparents.
Epipactis atrorubens
Florilège
Philippe
Rhellicanus
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Dans la catégorie Epipactis à grandes feuilles et feuilles moyennes, nous pouvons effectuer une division en deux catégories, pour les espèces plus difficilement identifiables et donc autres qu' E. palustris et E. atrorubens. Et dans ces deux catégories, on reprend un fil conducteur basé sur le tableau d'Olivier Gerbaud ( ci-dessus, en début de sujet ).
Epipactis à base du pédoncule floral teintée vert-jaune
Epipactis sans viscidium, ni clinandre
( Espèces autogames, les pollinies pulvérulentes tombant sur le stigmate non protégé par le clinandre )
Epipactis à feuilles distiques et bords sinueux. Fleurs pendantes en cloche, vert-jaunâtre à vert-blanchâtre. Labelle blanchâtre rarement teinté de rose soutenu. Etranglement entre épichile ( non verruqueux ) et hypochile, peu marqué. Tige pubescente au sommet, c'est dire là où se situent les fleurs .
Epipactis muelleri
Florilège
PHILIPPE
ADRIEN
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Epipactis à feuilles alternes, dressées, peu nombreuses ( 3 à 5 ) et de taille moyenne. Elles dépassent nettement les entrenoeuds. Celles de la base sont légèrement pliées dans le sens de la longueur. Tige pubescente au sommet . Fleurs petites, pendantes et peu nombreuses. Epichile non verruqueux triangulaire à bords relevés ( en forme de gouttière ) et de couleur rose pourpre.
Cette espèce pousse en individus isolés et est observée en France uniquement en Isère.
Epipactis placentina
Florilège
Photographie illustrant très bien l'autogamie chez cette espèce
Paul
Paul
Epipactis sans viscidium, ni clinandre
( Espèces autogames, les pollinies pulvérulentes tombant sur le stigmate non protégé par le clinandre )
Epipactis à feuilles distiques et bords sinueux. Fleurs pendantes en cloche, vert-jaunâtre à vert-blanchâtre. Labelle blanchâtre rarement teinté de rose soutenu. Etranglement entre épichile ( non verruqueux ) et hypochile, peu marqué. Tige pubescente au sommet, c'est dire là où se situent les fleurs .
Epipactis muelleri
Florilège
PHILIPPE
ADRIEN
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Epipactis à feuilles alternes, dressées, peu nombreuses ( 3 à 5 ) et de taille moyenne. Elles dépassent nettement les entrenoeuds. Celles de la base sont légèrement pliées dans le sens de la longueur. Tige pubescente au sommet . Fleurs petites, pendantes et peu nombreuses. Epichile non verruqueux triangulaire à bords relevés ( en forme de gouttière ) et de couleur rose pourpre.
Cette espèce pousse en individus isolés et est observée en France uniquement en Isère.
Epipactis placentina
Florilège
Photographie illustrant très bien l'autogamie chez cette espèce
Paul
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Re: Aide à l'identification des Epipactis
Lun 19 Oct 2009 - 10:32
Epipactis sans viscidium et clinandre très réduit
Espèce autogame et pollen non compact
Epipactis tardif ( juillet à octobre ), à feuilles plus courtes que les entrenoeuds, à bords munis d'une denticulation irrégulière. Tige pouvant atteindre 40cm, glabre ou faiblement pubescente. Très petites fleurs ( 7 à 10 mm ), de couleur vert clair et à labelle blanchâtre. Epichile triangulaire à bords relevés. Orchidée observée uniquement dans la vallée du Rhône, qui pousse dans les forêts sombres le long des cours d'eau .
Epipactis fibri
Florilège
INGLES Jean
Ecolojon
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Espèce autogame et pollen non compact
Epipactis tardif ( juillet à octobre ), à feuilles plus courtes que les entrenoeuds, à bords munis d'une denticulation irrégulière. Tige pouvant atteindre 40cm, glabre ou faiblement pubescente. Très petites fleurs ( 7 à 10 mm ), de couleur vert clair et à labelle blanchâtre. Epichile triangulaire à bords relevés. Orchidée observée uniquement dans la vallée du Rhône, qui pousse dans les forêts sombres le long des cours d'eau .
Epipactis fibri
Florilège
INGLES Jean
Ecolojon
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Epipactis à viscidium présent ( glande se desséchant très vite ) mais inefficace et à clinandre plus ou moins développé
Espèces autogames à pollen non compact
Epipactis à tige pubescente au sommet. Feuilles ovales vert foncé luisant, étalées et pendantes, plus longues que les entrenoeuds. Bractées inférieures très longues dépassant les fleurs. Grandes fleurs vertes, en grappes allongées. Epichile en forme de coeur étroit et jonction épichile-hypochile étroite en forme de V. Anthère dépassant nettement le rebord stigmatique. Pousse de façon isolée.
Il faut souligner l'existence d''un taxon nommé Epipactis leptochila var.neglecta , pouvant être confondu avec Epipactis helleborine, mais fleurissant plus tard. On retrouve ce taxon parfois en présence d'Epipactis microphylla, atrorubens et fageticola , mais pas helleborine...contrairement à Epipactis leptochila.
Ce taxon est caractérisé entre autres par jonction épichile/ hypochile en forme de point d'exclamation . L'épichile étant très recourbé vers l'arrière et l'anthère étant non pédonculée.
Olivier Gerbaud ( Alain Gevaudan )
BERNI
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Re: Aide à l'identification des Epipactis
Mer 21 Oct 2009 - 12:35
Epipactis à floraison précoce ( fin mai à mi juin ), à feuilles ascendantes, plus ou moins distiques.Tige pubescente au sommet. Fleurs, petites, faiblement ouvertes de couleur vert clair lavé de carmin sur la face interne.
Hypochile en large cupule vert rougeâtre et nectar foncé. Epichile vert en forme de coeur allongé, de couleur améthyste sur les callosités et blanc sur les bords.
Etranglement entre épichile et hypochile peu marqué.
Espèce observée uniquement en Ardèche, Drôme , Var et Vaucluse et Corse ?
Hypochile en large cupule vert rougeâtre et nectar foncé. Epichile vert en forme de coeur allongé, de couleur améthyste sur les callosités et blanc sur les bords.
Etranglement entre épichile et hypochile peu marqué.
Espèce observée uniquement en Ardèche, Drôme , Var et Vaucluse et Corse ?
Epipactis provincialis
Olivier Gerbaud
Olivier Gerbaud
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Re: Aide à l'identification des Epipactis
Mar 1 Déc 2009 - 21:21
A savoir dans cette série d'Epipactis à base du pédoncule vert , l'existence de deux espèces qui contrairement aux autres de cette série ( sauf E. fibri ) possèdent une tige glabre ou très peu pubescente : Epipactis fageticola et Epipactis phyllanthes.
Epipactis à viscidium présent et pollinies peu cohérentes. Tige glabre ou faiblement pubescente , ainsi qu'au niveau de l'inflorescence. Feuilles de 7 à 4 cm, espacées le long de la tige et dont les bords sont munis d'une denticulation irrégulière , assez longue, visible à l'oeil nu.
Fleurs , peu nombreuses, pendantes,de taille moyenne à sépales vert jaunâtre à vert blanchâtre et pétales blanchâtres à la face interne.
Labelle à hypochile cupulaire nectarifère vert. Epichile triangulaire, blanc, à pointe généralement rabattue et possédant deux bourrelets arrondis au niveau de l'étranglement. .
Rare en France, présente surtout dans les Bouches -du-Rhônes, la Drôme et les Pyrénées orientales.
Fleurs peu nombreuses, vertes à vert-jaunâtre, pendantes, à viscidium rarement présent et pollinies non cohérentes. Feuilles de taille moyenne, pliées et arquées, à bords munis d'une denticulation longue, irrégulière et en touffes , visible à l'oeil nu.
Tige glabre ou peu pubescente, au niveau de l'inflorescence aussi.
Labelle à épichile plus long que large, vert blanchâtre habituellement recroquevillé.
Cette plante rare, est présente en France en Charente-Maritime, dans les Landes, la Gironde et la Vendée.
Petite parenthèse illustrée par ce lien donné par Phillipe, sur Epipactis exilis, considéré par certains comme ssp de phyllanthes :
Epipactis à viscidium présent et pollinies peu cohérentes. Tige glabre ou faiblement pubescente , ainsi qu'au niveau de l'inflorescence. Feuilles de 7 à 4 cm, espacées le long de la tige et dont les bords sont munis d'une denticulation irrégulière , assez longue, visible à l'oeil nu.
Fleurs , peu nombreuses, pendantes,de taille moyenne à sépales vert jaunâtre à vert blanchâtre et pétales blanchâtres à la face interne.
Labelle à hypochile cupulaire nectarifère vert. Epichile triangulaire, blanc, à pointe généralement rabattue et possédant deux bourrelets arrondis au niveau de l'étranglement. .
Rare en France, présente surtout dans les Bouches -du-Rhônes, la Drôme et les Pyrénées orientales.
Fleurs peu nombreuses, vertes à vert-jaunâtre, pendantes, à viscidium rarement présent et pollinies non cohérentes. Feuilles de taille moyenne, pliées et arquées, à bords munis d'une denticulation longue, irrégulière et en touffes , visible à l'oeil nu.
Tige glabre ou peu pubescente, au niveau de l'inflorescence aussi.
Labelle à épichile plus long que large, vert blanchâtre habituellement recroquevillé.
Cette plante rare, est présente en France en Charente-Maritime, dans les Landes, la Gironde et la Vendée.
Epipactis phyllanthes
OLIVIER MARCHAND
OLIVIER MARCHAND
Petite parenthèse illustrée par ce lien donné par Phillipe, sur Epipactis exilis, considéré par certains comme ssp de phyllanthes :
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Re: Aide à l'identification des Epipactis
Mer 2 Déc 2009 - 13:03
Epipactis à base du pédoncule teintée de pourpre
Epipactis à viscidium efficace, pollen compact ( rostellum complet )
Epipactis à viscidium efficace, pollen compact ( rostellum complet )
Plante robuste à tige pubescente au sommet, à grandes feuilles ovales n'embrassant pas la tige et plus longues que les entrenoeuds .
Sépales parfois lavés de rouge ou de rose, pétales roses à nervures verdâtres.
Hypochile large, vert clair et au centre pourpre noirâtre. Epichile large, cordiforme à sommet rabattu, blanc , marqué de rose ou de rouge .
Très commune dans toute la France.
Epipactis helleborine
FLORILEGE
GNZ
Voici une photo où l'on visualise bien la base des pédoncules floraux teintée de pourpre :
JFT2607
FLORILEGE
GNZ
Voici une photo où l'on visualise bien la base des pédoncules floraux teintée de pourpre :
JFT2607
A savoir, existence d'un taxon que l'on nomme Epipactis helleborine subps. minor, fleurissant 2 à 3 semaines plus tard que le type , de taille plus petite et rencontré dans le même secteur. Son rang de sous-espèce est à l'étude.
GRATIEN
OLIVIER GERBAUD
De même, observation d'un taxon localisé et rare, présent dans les dunes du Cotentin et du Nord , à inflorescences très denses et nommé Epipactis neerlandica ou si assimilé au rang de sous- espèce ? , Epipactis helleborine subsp. neerlandica .
FLORILEGE
CHRIS
JEAN-PIERRE PEPIN
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Re: Aide à l'identification des Epipactis
Jeu 3 Déc 2009 - 14:09
Epipactis à tige haute, pubescente au sommet, et de couleur gris violacé ou violet.
Plante poussant souvent en touffes denses.
Feuilles longues en hélice serrée. Bractées étroites et longues, dépassant les fleurs.
Inflorescences denses à fleurs ouvertes et pendantes .
Sépales verts et pétales lavés de rose.
Labelle blanc, plus ou moins lavé de rose surtout vers la base de l'épichile.
A noter, base du pédoncule fortement violet .
Floraison tardive, mi-juillet à début septembre.
Epipactis purpurata
FLORILEGE
Une photo, où l'on réalise bien l'importance des bractées au niveau longueur, par rapport à l'inflorescence :
FlORENCE
REMI
Il existe dans la nature des spécimens achlorophylles de cette espèce ( forme rosea ) qui ont cet aspect :
FABIEN DU 25
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Plante poussant souvent en touffes denses.
Feuilles longues en hélice serrée. Bractées étroites et longues, dépassant les fleurs.
Inflorescences denses à fleurs ouvertes et pendantes .
Sépales verts et pétales lavés de rose.
Labelle blanc, plus ou moins lavé de rose surtout vers la base de l'épichile.
A noter, base du pédoncule fortement violet .
Floraison tardive, mi-juillet à début septembre.
Epipactis purpurata
FLORILEGE
Une photo, où l'on réalise bien l'importance des bractées au niveau longueur, par rapport à l'inflorescence :
FlORENCE
REMI
Il existe dans la nature des spécimens achlorophylles de cette espèce ( forme rosea ) qui ont cet aspect :
FABIEN DU 25
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Re: Aide à l'identification des Epipactis
Lun 7 Déc 2009 - 14:12
Epipactis à tige verte et robuste, pubescente au sommet, poussant souvent en groupes. Feuilles vert clair mat, souvent plus courtes que les entrenoeuds , dressées et embrassant la tige, la plus basse étant arrondie et pliée dans le sens de la longueur. A noter, peut être exceptionnellement non teintée de pourpre .
Inflorescences allongées ( jusqu'à 20 cm de long ), à grandes fleurs, largement ouvertes et de couleur peu contrastée. Sépales vert clair et pétales plus ou moins marqués de rose. Labelle blanchâtre, lavé de rose.
Floraison plus précoce qu'E.helleborine ( début juillet à début août )et à pollinies devenant rapidement friables ( régulièrement autogame ).
Majoritairement plante montagnarde xérophile du sud de la France, dont le berceau est admis dans les Hautes Alpes ( berceau considéré un peu élastique par certains ).
A souligner, l'existence d' Epipactis helleborine var orbicularis , considéré comme une forme d'Epipactis helleborine des sites ensoleillés et à feuilles rondes , fleurissant peu de temps avant le type.
Epipactis à tige verte, robuste et pubescente au sommet, poussant souvent en touffes. Feuilles vert clair, réunies en bas de la tige et l'embrassant , imbriquées les unes dans les autres. Ces feuilles sont à bords sinueux, grandes et dirigées vers le haut.
Longues inflorescences à nombreuses grandes fleurs bien ouvertes. Sépales et pétales verts plus ou moins marqués de brun ou de rouge violacé.
Hypochile verdâtre marqué de rose et à fond noirâtre. Epichile large avec des bourrelets au niveau de l'étranglement.
C'est un Epipactis trouvé uniquement en région méditerranéenne.
C'est une espèce thermophile.
Il faut savoir que l'on admet l'existence d'une espèce, Epipactis lusitanica , un Epipactis tremolsii des milieux acides en quelque sorte.
Selon une diagnose de Tyteca et le dernier ouvrage de Rémy Souche, en voici la description:
Plante élevée ( 20 à 50 cm ), à tige verte teintée de pourpre, sauf à la base. Cette tige est pubescente, de façon courte, blanchâtre et dense.
Les feuilles, vert gris mat, sont petites et peu nombreuses, largement ovales, entourant parfois la tige en cornet, à bords généralement ondulés.
Inflorescence assez lâche, plus longue que la partie feuillée, à petites fleurs pendantes, bien ouvertes et pâles ( blanchâtres ou verdâtres teintées de pourpre ).
Sépales vert olive à violacé sur la face interne. Pétales blanc verdâtre à rosâtre, intérieurement.
Hypochile rose pâle, parfois verdâtre, à poche nectarifère vert olive à brunâtre.
Epichile rose pâle, parfois verdâtre, en forme de coeur, avec deux bourrelets peu marqués au niveau de l'étranglement, pointe rabattue vers l'arrière.
C'est une espèce des chênaies lièges, pinèdes, maquis, sur sol acides.
Inflorescences allongées ( jusqu'à 20 cm de long ), à grandes fleurs, largement ouvertes et de couleur peu contrastée. Sépales vert clair et pétales plus ou moins marqués de rose. Labelle blanchâtre, lavé de rose.
Floraison plus précoce qu'E.helleborine ( début juillet à début août )et à pollinies devenant rapidement friables ( régulièrement autogame ).
Majoritairement plante montagnarde xérophile du sud de la France, dont le berceau est admis dans les Hautes Alpes ( berceau considéré un peu élastique par certains ).
Epipactis distans ( Au sens pur )
PHILIPPE
FABIEN DU 25
PHILIPPE
FABIEN DU 25
A souligner, l'existence d' Epipactis helleborine var orbicularis , considéré comme une forme d'Epipactis helleborine des sites ensoleillés et à feuilles rondes , fleurissant peu de temps avant le type.
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Epipactis à tige verte, robuste et pubescente au sommet, poussant souvent en touffes. Feuilles vert clair, réunies en bas de la tige et l'embrassant , imbriquées les unes dans les autres. Ces feuilles sont à bords sinueux, grandes et dirigées vers le haut.
Longues inflorescences à nombreuses grandes fleurs bien ouvertes. Sépales et pétales verts plus ou moins marqués de brun ou de rouge violacé.
Hypochile verdâtre marqué de rose et à fond noirâtre. Epichile large avec des bourrelets au niveau de l'étranglement.
C'est un Epipactis trouvé uniquement en région méditerranéenne.
C'est une espèce thermophile.
Il faut savoir que l'on admet l'existence d'une espèce, Epipactis lusitanica , un Epipactis tremolsii des milieux acides en quelque sorte.
Selon une diagnose de Tyteca et le dernier ouvrage de Rémy Souche, en voici la description:
Plante élevée ( 20 à 50 cm ), à tige verte teintée de pourpre, sauf à la base. Cette tige est pubescente, de façon courte, blanchâtre et dense.
Les feuilles, vert gris mat, sont petites et peu nombreuses, largement ovales, entourant parfois la tige en cornet, à bords généralement ondulés.
Inflorescence assez lâche, plus longue que la partie feuillée, à petites fleurs pendantes, bien ouvertes et pâles ( blanchâtres ou verdâtres teintées de pourpre ).
Sépales vert olive à violacé sur la face interne. Pétales blanc verdâtre à rosâtre, intérieurement.
Hypochile rose pâle, parfois verdâtre, à poche nectarifère vert olive à brunâtre.
Epichile rose pâle, parfois verdâtre, en forme de coeur, avec deux bourrelets peu marqués au niveau de l'étranglement, pointe rabattue vers l'arrière.
C'est une espèce des chênaies lièges, pinèdes, maquis, sur sol acides.
Epipactis lusitanica
BERNI SCAROSI
BERNI SCAROSI
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Re: Aide à l'identification des Epipactis
Mar 8 Déc 2009 - 13:51
Epipactis à tige vert foncé violacé et très pubescente. Feuilles distiques embrassant la tige, réunies en bas de la tige et plus longues que les entrenoeuds. Elles sont peu nombreuses.
Inflorescence plus grande que la partie feuillée, à petites fleurs peu odorantes. Sépales verdâtres et pétales lavés de violacé sur la face interne.
Hypochile à intérieur brun foncé et épichile blanchâtre à rosé, très petit, à bourrelets crépus et minuscule pointe rabattue.
C'est une endémique de l'Espagne et observé en France uniquement dans les Pyrénées- Orientales.
En résumé dans ce sujet du forum, le fil conducteur pour aider à identifier les différentes espèces d'Epipactis, est le suivant :
Epipactis à très petites feuilles
Une espèce E.microphylla
Epipactis à feuilles moyennes et grandes
Après avoir éliminé E. atrorubens et E. palustris très caractéristiques dans cette catégorie, le reste est basé sur un classement de type:
Epipactis à base des pédoncules floraux teintée de vert et Epipactis à base des pédoncules floraux teintée de rouge.
Et de façon interne à ce classement, selon la présence ou non de rostellum , clinandre et ou de leur efficacité , vous trouverez les différentes espèces dans ces catégories.
Sources ayant servi d'aide pour effectuer ce résumé :
Posts, photographies, documents et renseignements des experts et ophrysiens du forum.
Bibliographie : OFBL2, Les orchidées sauvages de France grandeur nature et orchidées de Genova à Barcelona de Rémy Souche .
...................................................................................................................................................................................
Pour progresser dans la reconnaissance des Epipactis, il n'y a pas trop le choix, il faut se plonger dans les critères et apprendre le vocabulaire spécifique (voir quelques termes à la fin de mon message)... Pas forcément très rigolo au début, mais on y prend goût. Et le forum et ses membres sont là pour t'aider. N'hésite pas à consulter le pdf pointé par Philippe.
Dans le cas précis que tu évoques, si on prend les critères un à un, on se rend compte que muelleri et helleborine sont parmi les Epipactis les plus différents qui existent en France.
E. muelleri est autogame (il s'autoféconde) : ses pollinies sont pulvérulentes, et l'absence de clinandre* leur permet de tomber, en s'effritant, sur le stigmate situé en dessous.
E. helleborine est allogame : les pollinies sont compactes et reposent sur un clinandre, auquel elles sont rattachées par un viscidium (boule collante). Des insectes (guêpes en général) viennent sur la fleur pour consommer le nectar proposé par la fleur et, en touchant le viscidium, les pollinies se collent sur la tête de l'insecte qui va les déposer sur le stigmate de la fleur suivante.
En dehors de ces différences (pollinies, clinandre/viscidium), on peut noter :
- jonction épichile*/hypochile* : très ouvert chez muelleri / un peu étranglé chez helleborine
- épichile : lisse, verdâtre en son milieu (et blanc/rosé sur les côtés) chez muelleri / possédant 2 bosses en général rougeâtres/violacées à sa base chez helleborine, et de couleur variable (blanc/rose/verdâtre)
- feuilles : allongées et à bords sinueux, répartition distique*, chez muelleri / larges et réparties dans toutes les directions chez helleborine
- fleurs : pendantes chez muelleri / en général "droites" chez helleborine
- base du pédicelle : vert/jaune chez muelleri / en général rose/violacé chez helleborine
Voilà, j'allais te demander des photos mais je viens de voir que tu viens d'en mettre. Pour moi, elles montrent toutes E. helleborine : viscidium et bosses de l'épichile visibles sur toutes les photos (pédicelle rouge et clinandre visibles sur certaines photos seulement).
*clinandre: sorte de plateau qui soutient les pollinies et les empêchent de tomber sur le stigmate situé en contrebas
* épichile : partie distale (càd située à son extrémité) du labelle, en pointe
* hypochile : partie basale (càd située à sa base) du labelle , en forme de coupelle, qui contient parfois du nectar (selon les espèces)
* distique : réparties de part et d'autre de la tige dans un même plan
Inflorescence plus grande que la partie feuillée, à petites fleurs peu odorantes. Sépales verdâtres et pétales lavés de violacé sur la face interne.
Hypochile à intérieur brun foncé et épichile blanchâtre à rosé, très petit, à bourrelets crépus et minuscule pointe rabattue.
C'est une endémique de l'Espagne et observé en France uniquement dans les Pyrénées- Orientales.
Epipactis kleinii
FLORILEGE
BERNI SCAROSI
********************************
Epipactis à rostellum complet, mais non fonctionnel, clinandre plus ou moins plat et pollinies pulvérulentes
Autogamie obligatoire
Epipactis à tige pubescente au sommet . Feuilles peu nombreuses et distiques égalant les entrenoeuds , ascendantes vertes ou vert-jaunâtre . Bractées longues dépassant les fleurs . Petites fleurs nombreuses, peu ouvertes en grappes allongées .
Sépales verts à face interne plus claire, pétales vert rosé lavé de rouge à la face interne.
Hypochile de couleur sombre contenant du nectar et épichile en forme de coeur, à bords denticulés, avec la pointe rabattue vers le bas .
Découvert dans la plaine alluviale du Rhône à l'est de Lyon, ce taxon a été identifié par la suite dans tout le quart sud-est de la France.
C'est un Epipactis qui pousse à l'ombre, dans les forêts le long des cours d'eau et à faible altitude .
Epipactis rhodanensis
FLORILEGE
OLIVIER TOURILLON
GN JOSEPH
FLORILEGE
BERNI SCAROSI
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Epipactis à rostellum complet, mais non fonctionnel, clinandre plus ou moins plat et pollinies pulvérulentes
Autogamie obligatoire
Epipactis à tige pubescente au sommet . Feuilles peu nombreuses et distiques égalant les entrenoeuds , ascendantes vertes ou vert-jaunâtre . Bractées longues dépassant les fleurs . Petites fleurs nombreuses, peu ouvertes en grappes allongées .
Sépales verts à face interne plus claire, pétales vert rosé lavé de rouge à la face interne.
Hypochile de couleur sombre contenant du nectar et épichile en forme de coeur, à bords denticulés, avec la pointe rabattue vers le bas .
Découvert dans la plaine alluviale du Rhône à l'est de Lyon, ce taxon a été identifié par la suite dans tout le quart sud-est de la France.
C'est un Epipactis qui pousse à l'ombre, dans les forêts le long des cours d'eau et à faible altitude .
Epipactis rhodanensis
FLORILEGE
OLIVIER TOURILLON
GN JOSEPH
En résumé dans ce sujet du forum, le fil conducteur pour aider à identifier les différentes espèces d'Epipactis, est le suivant :
Epipactis à très petites feuilles
Une espèce E.microphylla
Epipactis à feuilles moyennes et grandes
Après avoir éliminé E. atrorubens et E. palustris très caractéristiques dans cette catégorie, le reste est basé sur un classement de type:
Epipactis à base des pédoncules floraux teintée de vert et Epipactis à base des pédoncules floraux teintée de rouge.
Et de façon interne à ce classement, selon la présence ou non de rostellum , clinandre et ou de leur efficacité , vous trouverez les différentes espèces dans ces catégories.
Sources ayant servi d'aide pour effectuer ce résumé :
Posts, photographies, documents et renseignements des experts et ophrysiens du forum.
Bibliographie : OFBL2, Les orchidées sauvages de France grandeur nature et orchidées de Genova à Barcelona de Rémy Souche .
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Complément d'aide du 16 mars 2016 par Zinb:
Pour progresser dans la reconnaissance des Epipactis, il n'y a pas trop le choix, il faut se plonger dans les critères et apprendre le vocabulaire spécifique (voir quelques termes à la fin de mon message)... Pas forcément très rigolo au début, mais on y prend goût. Et le forum et ses membres sont là pour t'aider. N'hésite pas à consulter le pdf pointé par Philippe.
Dans le cas précis que tu évoques, si on prend les critères un à un, on se rend compte que muelleri et helleborine sont parmi les Epipactis les plus différents qui existent en France.
E. muelleri est autogame (il s'autoféconde) : ses pollinies sont pulvérulentes, et l'absence de clinandre* leur permet de tomber, en s'effritant, sur le stigmate situé en dessous.
E. helleborine est allogame : les pollinies sont compactes et reposent sur un clinandre, auquel elles sont rattachées par un viscidium (boule collante). Des insectes (guêpes en général) viennent sur la fleur pour consommer le nectar proposé par la fleur et, en touchant le viscidium, les pollinies se collent sur la tête de l'insecte qui va les déposer sur le stigmate de la fleur suivante.
En dehors de ces différences (pollinies, clinandre/viscidium), on peut noter :
- jonction épichile*/hypochile* : très ouvert chez muelleri / un peu étranglé chez helleborine
- épichile : lisse, verdâtre en son milieu (et blanc/rosé sur les côtés) chez muelleri / possédant 2 bosses en général rougeâtres/violacées à sa base chez helleborine, et de couleur variable (blanc/rose/verdâtre)
- feuilles : allongées et à bords sinueux, répartition distique*, chez muelleri / larges et réparties dans toutes les directions chez helleborine
- fleurs : pendantes chez muelleri / en général "droites" chez helleborine
- base du pédicelle : vert/jaune chez muelleri / en général rose/violacé chez helleborine
Voilà, j'allais te demander des photos mais je viens de voir que tu viens d'en mettre. Pour moi, elles montrent toutes E. helleborine : viscidium et bosses de l'épichile visibles sur toutes les photos (pédicelle rouge et clinandre visibles sur certaines photos seulement).
*clinandre: sorte de plateau qui soutient les pollinies et les empêchent de tomber sur le stigmate situé en contrebas
* épichile : partie distale (càd située à son extrémité) du labelle, en pointe
* hypochile : partie basale (càd située à sa base) du labelle , en forme de coupelle, qui contient parfois du nectar (selon les espèces)
* distique : réparties de part et d'autre de la tige dans un même plan
Re: Aide à l'identification des Epipactis
Mar 29 Déc 2009 - 8:31
Sans réponses, je clos le sujet.
Le PDF est disponible ici :
http://ophrys.bbactif.free.fr/Val%e9rie/Epipactis.pdf
Le PDF est disponible ici :
http://ophrys.bbactif.free.fr/Val%e9rie/Epipactis.pdf
Re: Aide à l'identification des Epipactis
Lun 25 Juin 2012 - 7:45
- Caroline45
- Nb messages : 94
Localisation : Olivet (Loiret)
Inscription : 07/05/2014
Re: Aide à l'identification des Epipactis
Ven 24 Juin 2016 - 16:50
Merci pour ce document très utile. J'ai chargé le pdf, imprimable et consultable à toute occasion.
Par rapport à ce post, la photo du gynostème est bien visible, alors que elle n'apparait pas pour moi dans ce post. Elle permet de visualiser les différents organes plus aisément que sur un schéma. Mais n'y a-t-il pas une inversion sur cette photo du viscidium avec le rostellum, puisque page 3 du pdf, c'est bien la petite glande centrale qui est appelé rostellum ?
Peut-on considérer que cette petite glande blanche est un critère aisé de détermination des helleborines à condition d'avoir éliminer les sous espèces leptochila ?
Par rapport à ce post, la photo du gynostème est bien visible, alors que elle n'apparait pas pour moi dans ce post. Elle permet de visualiser les différents organes plus aisément que sur un schéma. Mais n'y a-t-il pas une inversion sur cette photo du viscidium avec le rostellum, puisque page 3 du pdf, c'est bien la petite glande centrale qui est appelé rostellum ?
Peut-on considérer que cette petite glande blanche est un critère aisé de détermination des helleborines à condition d'avoir éliminer les sous espèces leptochila ?
- Olivier GERBAUDOrchid expert
- Nb messages : 6023
Localisation : Allevard (38)
Inscription : 07/06/2006
Re: Aide à l'identification des Epipactis
Ven 24 Juin 2016 - 19:43
Bonsoir Caroline.
Une réponse, mais j'espère que d'autres auront un avis à partager...
Selon les auteurs rostellum et glande rostellaire et viscidium désigne (cf. chez Delforge) ou non la même chose.
Il y a peut-être dans ces noms des subtilités qui m'échappent? Je ne sais pas trop.
Mais chez helleborine la glande est bien présente et visible longtemps (j'ai cependant vu de très rares cas d'une glande évanescente, qui peut rapidement "fondre" sous un temps caniculaire).
Olivier
Une réponse, mais j'espère que d'autres auront un avis à partager...
Selon les auteurs rostellum et glande rostellaire et viscidium désigne (cf. chez Delforge) ou non la même chose.
Il y a peut-être dans ces noms des subtilités qui m'échappent? Je ne sais pas trop.
Mais chez helleborine la glande est bien présente et visible longtemps (j'ai cependant vu de très rares cas d'une glande évanescente, qui peut rapidement "fondre" sous un temps caniculaire).
Olivier
Re: Aide à l'identification des Epipactis
Ven 24 Juin 2016 - 20:04
- Olivier GERBAUDOrchid expert
- Nb messages : 6023
Localisation : Allevard (38)
Inscription : 07/06/2006
Re: Aide à l'identification des Epipactis
Sam 25 Juin 2016 - 23:48
Oui Philippe!
Mais sur la fleur sommitale, on discerne, me semble-t-il, la glande...
Et si un fouineur (insecte quelconque) était passé par là pour faire choir le pollen?
Dans mon cas de "fonte", le pollen n'est plus pulvérulent et visible, mais bien liquéfié.
Olivier
Mais sur la fleur sommitale, on discerne, me semble-t-il, la glande...
Et si un fouineur (insecte quelconque) était passé par là pour faire choir le pollen?
Dans mon cas de "fonte", le pollen n'est plus pulvérulent et visible, mais bien liquéfié.
Olivier
Re: Aide à l'identification des Epipactis
Dim 26 Juin 2016 - 6:34
- Caroline45
- Nb messages : 94
Localisation : Olivet (Loiret)
Inscription : 07/05/2014
Re: Aide à l'identification des Epipactis
Mer 29 Juin 2016 - 9:23
Je confonds encore souvent les E muelleri et helleborine, bien que grâce à ce forum cela me semble plus simple maintenant. Néanmoins, je suis surprise que certaines descriptions font part de feuilles distiques pour que l'E muelleri. Or si cela constitue une caractéristique de cette espèce, la distinction entre ces deux espèces devient très facile, et devrait être mise en avant systématiquement.
Doit-on plutôt considérer que seuls les muelleri peuvent avoir ce type de disposition foliaire, ce qui les distingue des helleborine, mais une répartition non distique n'implique pas forcément d'être en présence d'helleborine ?
Doit-on plutôt considérer que seuls les muelleri peuvent avoir ce type de disposition foliaire, ce qui les distingue des helleborine, mais une répartition non distique n'implique pas forcément d'être en présence d'helleborine ?
- Zinb
- Nb messages : 1672
Localisation : Toulouse
Inscription : 07/04/2009
Re: Aide à l'identification des Epipactis
Mer 29 Juin 2016 - 11:25
Salut Caroline,
On voit très souvent ici des témoignages d'ophrysiens qui ont du mal à distinguer muelleri d'helleborine. Donc rassure-toi, tu n'es pas la seule !
Ceci dit, cette confusion m'étonne toujours un peu car, si on regarde les critères principaux un à un, on voit que muelleri et helleborine sont opposés sur la plupart d'entre eux.
J'avais un peu résumé les différences entre ces 2 espèces ici : https://ophrys.bbactif.com/t17932p4-differencier-epipactis-muelleri-d-epipactis-helleborine
Il faut vraiment se forcer à regarder méthodiquement les différentes parties de la fleur. Ce n'est pas toujours facile car les fleurs d'Epipactis sont petites, parfois assez fermées, et souvent en milieu ombragé. Mais c'est le seul moyen d'éviter les confusions.
En ce qui concerne la répartition des feuilles (distique ou non)), c'est vrai que muelleri a la plupart du temps les feuilles distiques, et pas helleborine. Mais il y a d'autres taxons qui peuvent avoir des feuilles distiques (en fait, la plupart des Epipactis quand ils poussent à la lumière). Donc ce n'est pas forcément un critère absolu.
Après, en pratique, pour le cas précis muelleri/helleborine, je trouve que ce n'est pas forcément la peine de se plonger dans un examen approfondi du clinandre et compagnie (qui est parfois fastidieux). Un coup d’œil rapide de l'épichile permet en général de trancher :
- jonction épichile*/hypochile* : très ouvert chez muelleri / un peu étranglé chez helleborine
- épichile : lisse, verdâtre en son milieu (et blanc/rosé sur les côtés) chez muelleri / possédant 2 bosses en général rougeâtres/violacées à sa base chez helleborine, et de couleur variable (blanc/rose/verdâtre)
On voit très souvent ici des témoignages d'ophrysiens qui ont du mal à distinguer muelleri d'helleborine. Donc rassure-toi, tu n'es pas la seule !
Ceci dit, cette confusion m'étonne toujours un peu car, si on regarde les critères principaux un à un, on voit que muelleri et helleborine sont opposés sur la plupart d'entre eux.
J'avais un peu résumé les différences entre ces 2 espèces ici : https://ophrys.bbactif.com/t17932p4-differencier-epipactis-muelleri-d-epipactis-helleborine
Il faut vraiment se forcer à regarder méthodiquement les différentes parties de la fleur. Ce n'est pas toujours facile car les fleurs d'Epipactis sont petites, parfois assez fermées, et souvent en milieu ombragé. Mais c'est le seul moyen d'éviter les confusions.
En ce qui concerne la répartition des feuilles (distique ou non)), c'est vrai que muelleri a la plupart du temps les feuilles distiques, et pas helleborine. Mais il y a d'autres taxons qui peuvent avoir des feuilles distiques (en fait, la plupart des Epipactis quand ils poussent à la lumière). Donc ce n'est pas forcément un critère absolu.
Après, en pratique, pour le cas précis muelleri/helleborine, je trouve que ce n'est pas forcément la peine de se plonger dans un examen approfondi du clinandre et compagnie (qui est parfois fastidieux). Un coup d’œil rapide de l'épichile permet en général de trancher :
- jonction épichile*/hypochile* : très ouvert chez muelleri / un peu étranglé chez helleborine
- épichile : lisse, verdâtre en son milieu (et blanc/rosé sur les côtés) chez muelleri / possédant 2 bosses en général rougeâtres/violacées à sa base chez helleborine, et de couleur variable (blanc/rose/verdâtre)
- Caroline45
- Nb messages : 94
Localisation : Olivet (Loiret)
Inscription : 07/05/2014
Re: Aide à l'identification des Epipactis
Mer 29 Juin 2016 - 13:40
Merci Zinb de ta réponse. J'avais lu ton post sur la distinction entre ces 2 espèces. Et je faisais, en outre, allusion à celui-ci lorsque j'évoquai des descriptions de muelleri avec les feuilles distiques. En reprenant mes photos, j'avais bien perçu cette différence dans la jonction epi-hypo. Mais la disposition des feuilles m'intriguait, ce n'était pas la première fois que je le voyais, et ce n'était pour autant pas systématique. Par ailleurs, je participe très activement à l'inventaire des orchidées du Loiret. Je découvre actuellement des stations d'Epipactis non encore fleuries. Je suis donc très intéressée de les identifier sur une autre base que les fleurs. Cela m'arrange donc beaucoup que les helleborine n'aient jamais les feuilles distiques. Dans le Loiret, l'identification des Epipactis est relativement simple puisque nous n'avons que des helleborine, les muelleri, et exceptionnellement des purpurata, atrorubens ou palustris.
- Zinb
- Nb messages : 1672
Localisation : Toulouse
Inscription : 07/04/2009
Re: Aide à l'identification des Epipactis
Mer 29 Juin 2016 - 14:51
Attention tout de même, helleborine peut avoir les feuilles distiques ou quasi (surtout sur le bas de la tige)... Ce n'est en général pas trop le cas, mais ça peut se présenter. Donc pour une identification plus certaine, mieux vaut attendre la floraison.
Bonne continuation dans le Loiret !
Bonne continuation dans le Loiret !
Re: Aide à l'identification des Epipactis
Mer 29 Juin 2016 - 18:57
- ClaudeVincentAnimateur
- Nb messages : 13704
Localisation : Mende
Inscription : 18/04/2007
Re: Aide à l'identification des Epipactis
Mer 29 Juin 2016 - 22:22
Zinb a écrit:J'avais un peu résumé les différences entre ces 2 espèces ici : https://ophrys.bbactif.com/t17932p4-differencier-epipactis-muelleri-d-epipactis-helleborine
Il faut vraiment se forcer à regarder méthodiquement les différentes parties de la fleur. Ce n'est pas toujours facile car les fleurs d'Epipactis sont petites, parfois assez fermées, et souvent en milieu ombragé. Mais c'est le seul moyen d'éviter les confusions.
J'ai remis cette explication détaillée fort intéressante à la fin de la liste des Epipactis ci-dessus.
Je rappelle que l'on peut télécharger le PDF d'explications, fort bien réalisé, ici :
http://ophrys.bbactif.free.fr/Val%e9rie/Epipactis.pdf
Re: Aide à l'identification des Epipactis
Ven 10 Jan 2020 - 12:47
c'est que chez moi ou toutes les photos ont disparu ?
- ClaudeVincentAnimateur
- Nb messages : 13704
Localisation : Mende
Inscription : 18/04/2007
Re: Aide à l'identification des Epipactis
Ven 10 Jan 2020 - 13:01
Pas toutes mais certaines oui...Admin a écrit:c'est que chez moi ou toutes les photos ont disparu ?
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