le plein de plantes en Vanoise fin août

Bonjour,

retour dans les Alpes en cette dernière semaine d'août, avec Florence cette fois.    
Objectif : rando avec un peu de botanique pour les rares plantes qu'on pensait encore trouver. Finalement, plus bota que rando, environ 120 espèces observées encore en fleurs, un festival de Gentianes et de plantes pas communes chez nous.

On commence avec l'ambiance au camping dans la plaine de Bessans, paysage typique de vallée glaciaire avec ancien lac aujourd'hui comblé.



Puis nous sommes partis dans le secteur des gorges de la Reculaz, avec une nouvelle coche, Gnaphalium norvegicum,

Allium schoenoprasum,

Aconitum lycoctonum.

Dans un second temps nous montons aux Évettes.

Gentianella campestris hypochrome

Achillea nana

Pedicularis rosea subsp. allionii, si je ne me trompe pas.

Androsace obtusifolia

Gentiana a priori bavarica

Premier aperçu du magnifique cirque glaciaire après le col.

Bien sûr nous venons aussi observer la rarissime Gentianella ramosa, présente uniquement chez nous à Bonneval-sur-Arc, car elle se trouve ici en limite occidentale de son aire de répartition.

On ne s'en lasse pas, il y en a des milliers.



Une vue large du cirque des Évettes. Ne cherchez pas Florence, elle est derrière.

Nous trouvons également le classique Myosotis alpestris.

Le rare Jacobea uniflora, également présent ici en limite occidentale de son aire de répartition. Par chance il reste quelques retardataires.

Sur le Plan des Évettes il y a des tapis d'Epilobium dodonaei subsp. fleischeri.

Juniperus communis subsp. nana. Vu la taille du tronc et l'altitude où il pousse, on pourrait avoir des surprises quant à son âge.

Gentiana nivalis.

Dans les éboulis la classique mais toujours aussi belle Linaria alpina.


Puis une nouvelle coche avec ce qui me semble être la plus belle des gentianes vues à ce jour, Gentiana asclepiadea.





À suivre avec le secteur de l'Iseran.

Bonjour,

nous décidons ensuite de partir vers le Col Pers (3000 m) depuis le col de l'Iseran, dans une zone où l'on doit trouver encore des plantes fraîches.

Sur le chemin constitué d'éboulis, Campanula cenisia, bien dans son milieu, est abondante.

C'est aussi le milieu d'Artemisia genipi au moins aussi abondant.

On trouve également Euphrasia (vraiment) minima.

Arrivés au Col Pers nous attend Cerastium latifolium lui aussi très abondant, face à la très haute vallée de l'Isère.

Florence dégote quelques coussinets que j'avais loupés, avec Androsace probablement pubescens.

Je décide de poursuivre un peu plus haut tandis que Florence entame la descente. Ça grimpe et à cette altitude le paysage devient vraiment minéral. La très haute vallée de l'Isère, avec la moraine du glacier du col Pers.

De l'autre côté, le col de l'Iseran et crêtes alentour.

Une fois descendus nous nous arrêtons sur le chemin à l'emplacement d'un névé qui était encore loin d'être fondu mi juillet, et sans surprise nous trouvons des plantes nombreuses. Micranthes stellaris

Sempervivum montanum

Gentianella campestris

Le très prostré Oxytropis helvetica, et euh, peut-être lapponica à droite ???

Et le non moins prostré Trifolium thallii que j'observe pour la première fois ici.

Gentiana schleicheri est aussi présente en nombre, pour notre plus grand bonheur.


En plein dans l'emplacement du névé fraîchement (en partie) fondu. Où est Florence ?

Ranunculus glacialis et Botrychium lunaria.

Draba aizoides et Jacobaea incana.

Petrocallis pyrenaica et plein de très jeunes coussinets d'Androsace alpina.

Enfin nous trouvons Comastoma tenella en belles touffes.



Le lendemain nous faisons un saut au Pont de la Neige où la veille les couleurs nous ont bien attiré. Il reste là encore des dizaines d'espèces mais nous nous arrêterons sur quelques-unes seulement.

Saxifraga aizoides est en pleine floraison et forme plein de tapis jaunes, parfois très gros. Sur les rochers, Saxifraga caesia est aussi en pleine floraison.

Chamorchis alpina est bien passé mais encore présent.

Je coche également Saussurea alpina.


Fin du voyage, nous nous arrêtons pour manger au bord d'une zone humide à Termignon où nous complétons nos observations.

Gentianopsis ciliata sera la dixième espèce de Gentianacées observée, accompagnée d'un pied de Gymnadenia conopsea encore tout frais.


Nous rentrons avec plein de fleurs plein les yeux, avec le sentiment de clôturer en beauté la saison de la flore alpine.