Le périple sarde: 14-21 avril 2017

Ça y est, nous sommes rentrés de cette magnifique semaine en Sardaigne, malgré la date relativement précoce, on aura presque tout vu ! et pour la plupart des plantes en pleine floraison...Les parties de l'île que nous avons visitées étaient très belles et nous avons eu du beau temps presque tout le temps, tout juste quelques gouttes une nuit. Les sardes sont extrêmement sympathiques et très accueillants.

Mille mercis à toutes les personnes m'ayant fourni des infos, en particulier les Lisa pour les points ultra précis !    

A peine avons nous récupéré notre voiture de location (une Fiat, of course ) que nous nous dirigeons vers le premier site situé à 30 minutes de l'aéroport, nous nous arrêtons tout d'abord en bord de route afin de voir un hybride eleonorae x speculum mais le terre-plein est tondu et l'on doit se contenter des restes (de beaux restes toutefois ! )

S. parviflora en pleine floraison et en quantité



Ophrys apifera en début (les seuls de notre séjour)



de beaux Ophrys speculum, en fin de floraison



et enfin la première coche, Ophrys eleonorae



Nous filons alors vers le Col de Sant'Anna et Monte Albo direction Lula sur une station bien connue...






Là les coches s'enchaînent, les pelouses sont remplies d'orchidées, on se dépêche de faire le tour des différentes plantes à voir, devant arriver à 19h dans les montagnes du centre.

Un hybride très courant en Sardaigne



et pour cause, ses parents abondent



Une ribambelle d'Ophrys occupe les lieux..





Une sorte de mascula endémique cyrno-sarde, Orchis ichnusae, par-ci par là dans les rochers



L'une des stars du lieu



Et l'autre, le fruit du croisement entre incubacea et le bel Ophrys tenthredinifera ssp. neglecta





Nous gagnons notre premier camp de base, Aritzo au coeur des montagnes sardes, où les routes sont très sinueuses   La ville était connue pour le commerce de la neige, qui était vendue aux villes côtières l'été il y a quelques décennies, le nougat est la spécialité locale.



A suivre avec le deuxième jour, samedi 15 avril...

La suite maintenant avec la seconde journée, dans le nord-est de l'île. On part d'Aritzo vers Oliena, une sacrée trotte ! Les bords de route sont couverts de divers Orchis et Anacamptis...



Nous nous arrêtons tout d'abord après Oliena afin d'observer Orchis brancifortii, la plante est magnifique mais quelle difficulté à y accéder, on doit traverser le maquis et on met près de 20min. à faire 20 mètres! Je revenais tout juste d'une bonne entorse à la cheville; la difficulté était d'autant plus grande...heureusement la récompense est au bout et on découvre une pelouse où pousse une centaine de ces jolis Orchis. Comme partout dans l'île les déchets abondent, et il y a des tas de décharges un peu partout, les gens font des trous et ils enterrent, parfois en pleine garrigue, un canapé, une télé, des ordis, des habits, vraiment marquant par rapport à la France où pourtant il y a déjà de quoi faire !







Quelques plantes poussant en leur compagnie, ainsi qu'un Sylvain azuré...





On profite ensuite de la côté et des très jolies plages et criques...on s'amuse un peu avec les férules et euphorbes arborescentes sur fond de mer..







Quelques Ophrys morisii...



Après tout cela, on gagne Dorgali où nous observons Ophrys panattensis, le premier endémique sarde du séjour, en pleine ou fin de floraison selon les endroits.





Un individu à périanthe blanc, ne semblant pas hybridé...





Orchis antropophora et N. maculata les accompagnent :



Et pour finir la belle vue depuis la station



A suivre avec la plus grosse journée, samedi 16, autour de Laconi...

J'envoie la suite ; le troisième jour donc, une journée énorme pour moi, presque jamais je n'avais fait une telle moisson

On passe une grande partie sur le plateau de Laconi, aux alentours de Santa Sofia et du col de Valico Ortuabis, des pelouses rases couvertes d'orchidées, un paradis, un moment magique

"Plantons le décor"  des parterres de longicornu, autant d'hypochromes que de normaux





Pour commencer, on parcourt le terrain de foot du village à la recherche d'éventuels hybrides mais sans succès, on cherchait sous les yeux un peu étonnés des enfants du coin en train de jouer



Je n'ai pas réellement réussi à faire la différence entre sicula, phryganae et corsica



Les bords de route sont farcis d'Ophrys et autres espèces, tous plus beaux les uns que les autres





Il est assez difficile de différencier les deux tenthred, souvent je l'ai fait un peu au feeling sur le terrain, en me basant quand même sur la pillosité, la couleur et la taille de l'appendice, la floraison (neglecta en début, aprilia en fin)



Ophrys lepida, notre deuxième endémique sarde du séjour...



Ophrys annae est quant à lui endémique cyrno-sarde:





Ophrys ortuabis est endémique du plateau de Laconi



Il pousse en compagnie d'autres plantes et des Ophrys classiques du coin, dans les romarins..



















Dans les milieux un peu plus humides, on retrouve d'autres espèces, on trouve également un corsica f. chlorantha











Un superbe hybride, trouvé plusieurs fois



Un petit lusus, à côté des quelques Anacamptis laxiflora que nous avons observés, à proximité d'une très belle marre ; Benoit tu aurais adoré !  



Des Ophrys dont les fleurs étaient bien plus grosses que ceux que j'ai appelé "zonata" mais identifier sur la taille bof  alors je ne sais pas trop; funerea par défaut, je serai tenté de mettre funerea/zonata tant ça m'a paru proche



Nous quittons Laconi pour se rendre vers le sud, à Sanluri, que je représenterai en fin de post, nous sommes passés vite pour voir l'une des grandes "stars" du séjour en bon état de fraicheur        c'est également le royaume du Serapias, dont l'endémique Corse/Sardaigne nurrica, également dans sa version hypochrome







Et la merveille    la découverte était d'autant plus belle qu'elle a été difficile, en effet le pointage était d'une grande-précision, et j'ai rapidement trouvé l'endroit exact mais j'ai du y repasser 4 fois pour les voir, bien qu'elles étaient en évidence, presque à mes pieds, je ne sais pas ce que j'ai fait, j'ai du presque les écraser       quand enfin j'ai vu le premier pied, mon cri a du faire fuir la moitié des oiseaux du coin  





Ah les hybrides de ciliata c'est quelque chose    

A suivre avec une partie consacrée un peu moins aux orchidées, avec les 4ème et 5ème jours...

  Merci de vos retours    La suite :  Dimanche 17, on part d'Aritzo pour rejoindre Buggerru, au sud-ouest de l'île. On fait plusieurs petits arrêts en bord de route, on se rassure également quant à la floraison d'Ophrys chestermanii, en pleine floraison sur les bords de la route, entre Fluminimaggiore et Iglesias, mais il est impossible de s'arrêter...On repère une jolie touffe de neglecta, bien fraîche



Nous passons l'après-midi à découvrir le littoral près de Capo Pecora, sur la Costa Verde..







Quelques petites grottes offrent des points de vue sympas et atypiques, sur l'eau bleu turquoise





On arrive sur Buggerru en fin de journée, il y a beaucoup plus de commerces etc. qu'au centre de l'île où les superettes étaient très rustiques !  On est ici au coeur de l'ancienne zone d'industrie minière, il subsiste de nombreux vestiges des bâtiments autour des mines où l'on extrayait du fer, du cuivre, du zinc, de l'argent, de l'or vers le milieu du 20ème siècle.



Le lendemain, on se balade à nouveau sur la côté au désert de Piscinas puis près de Cala Domestica, réputé pour être l'un des plus beaux endroits de l'île, mais nous sommes un peu déçus, on monte au dessus de la plage, là le paysage est tout de même magnifique





Nous observons au passage deux jolies plantes..









Intriguante cette dernière image, n'est-ce pas ?    Un indice, c'est un animal...