Un petit tour en Extremadure et puis s’en vont

Voici quelques photos choisies de notre périple en Extremadure du 8 au 14 mai 2013.

Notre objectif était de nous « remettre » de notre voyage dans les Pouilles avec Adrien en nous consacrant à notre autre passion, les oiseaux.

Mais nous avions également choisi cette destination afin de voir la dehesa en fleurs… et pourquoi pas des orchidées…notamment la serapias Perez-Chiscanoi, sérapia « verdâtre », dont l’aire de répartition se limite à l’Extremadure et au Portugal.

En route, nous commençons notre voyage par la Sierra de Gredos :


Connue pour ses bouquetins des pyrénées


son gorgebleue sans miroir :


Ses narcisses à feuilles de jonc


Mais quelle est cette plante ?


et cet insecte ?


Stop, stop… un champ foisonne


D’orchis Morio et Picta




Dès la 1ère journée, une orchidée. Cela est de bonne augure !

 

Direction le parc national de Monfragüe

Son sault du Gitan



Connu pour  sa colonie de vautours fauve


Ses cigognes noires


Une pie bleue vient nous voir lors du pique-nique


Mais aussi un renard roux


La dehesa est bien fleurie comme nous nous y attendions







Même les biches en profite


Des cistes ladanifer


Ou rose


Des digitales


Des iris


Des genets


Des lavandes


Des marguerites jaunes


Mais pas d’orchidées ..


Qu’à cela ne tienne, en route pour les steppes de Cacéres et de la Serena

La dehesa est toujours aussi fleurie





Et réserve son lot d’habitants à plumes tels que :
Le cochevis de tekhla dans son arbre


L’oedicnème criard toujours bien caché


Les vautours fauves et moine




le traquet oreillard


Au détour d’une indication, nous découvrons la réserve de Los Barruecos près de Cacéres, site réputé pour ses cigognes nichant sur des rochers



Mais pas d’orchidées,

Allons saluer notre dame de Guadalupe


dans son superbe monastère au cloître mudéjar


et lui demander son aide dans notre recherche …

Nous a-t-elle entendu ?

Voici le résultat :

Limodorum Abortivum : 6 pieds au creux d’un bois sur la route de Mérida



En passant par la Réserve de Moheda Alta :


Des serapias lingua en grand nombre






On cherche on cherche dans une végétation dense et haute de 1 mètre environ,
Et enfin la voilà : le but orchidophile de notre voyage



Non, non, ne réglez pas votre écran, la serapias perez-chiscanoi n’est pas rouge

3 pieds sont trouvés pas plus …









2ème chance, le parc naturel de Cornalvo :



Un guide très accueillant nous indique qu’en cette mi-mai, 6 espèces d’orchidées sont encore visibles. Nous voici parti avec la carte du parc en main annotée des sites à orchidées :

Serapias Parviflora en fin de floraison


Serapias lingua






Epipactis Tremolsii





Orchis laxiflora



Hélas, nous ne trouverons pas la serapias perez-chiscanoi (malgré une indication assez précise du site et 3 heures de recherches) ni l’ophrys apifera

Un petit tour à Mérida et son théatre


et à Trujillo et sa plaza major


et nous voici de retour en France…

C’est sûr, même si l’extremadure n’est pas aussi riche que les Pouilles en orchidées,  nous retournerons dans cette province espagnole qui nous enchante à chaque fois un peu plus.

Magnifique.    

Fabuleuse virée !!!

   Ça donne envie ...

   C'est magnifique ces grandes prairies et ces animaux!

sandrine a écrit:
Mais quelle est cette plante ?

On dirait un Renonculacée, mais je ne vois pas avec ces feuilles entières...

  pour le reportage !

Superbe reportage merci!!

C'est magnifique et bien mis en images !!!  

Et  

Très beau reportage sur cette très belle virée !
Pendant toute la lecture du post je me suis cependant demandé quelle était cette espèce de fleur sans cesse évoquée et jamais photographiée en gros plan: la dehesa ? 
Je précise donc pour les ignorants dans mon genre qu'il s'agit non pas d'une plante, mais d'un milieu (pâture en sous-bois) ! http://fr.wikipedia.org/wiki/Dehesa

Merci pour ce superbe reportage  

Merci à Zinb d'avoir précisé ce qu'était la dehesa...

La dehesa est en effet un milieu propre à l'espagne et au magreb où cohabitent plantes herbacées et arbres clairsemés (le plus souvent des chênes). Il permet d'avoir des zones de pâtures communales accessible à tous les habitants, ce type de milieu est apparu au moyen-âge.

C'est un superbe compte-rendu  

  et   de nous l'avoir proposé

Olivier

Merci c'est magique.
Le gorge bleu et l'oedicneme : j'en rêve !

   J'ai passé un bon moment  

Je n'ai toujours pas vu le gorgebleue...  

Fabuleux album de voyage      Quelle chance d'avoir vu S. perez chiscanoi,  il faudra que j'aille le voir un jour...J'ai pu voir ce qu'était la dehesa en traversant l'Espagne via l'Extramadure pour aller en Andalousie, ça donne de beaux paysages de "prés- bois", j'y ai vu des élevages de taureaux de combat : "Cuidado, toros bravos"

Un petit tour très agréable dans une région que je découvre  pour cette visite pleine de charme !

Encore un reportage qui nous fait voyager    
  Sandrine
La dernière Asteraceae est sans doute Tolpis barbata et l'iris Iris xiphium.
L'espèce de renoncule me laisse vraiment perplexe  . Es-tu sure que les feuilles correspondent à la fleur ?

La plante mystère semble bien être une renoncule : Ranunculus abnormis  Cutanda & Willk. C'est vrai que les feuilles sont un peu déroutantes...

gratien a écrit:La plante mystère semble bien être une renoncule : Ranunculus abnormis  Cutanda & Willk. C'est vrai que les feuilles sont un peu déroutantes...

Bravo Jean-Pierre, c'est que ces feuilles sont "hors normes"...

Merci pour toutes ces précisions. Nous allons pouvoir mettre à jour les noms pour notre album...

Pas de manipulations dans les photos...  les feuilles sont bien celles de la plante...Comme il y avait encore de la neige en altitude, les feuilles ont peut-être subi le froid !!!

Pour le gorgebleu : l'espagne abrite une petite population de gorgebleu migratrice qui niche en haute altitude notamment dans la sierra de gredos. Beaucoup d'entre eux se caractérisent pas l'absence de miroir blanc contrairement à ceux que l'on trouve en France, à tel point qu'une sous-espèce (ibéricae) serait en cours de description... Cette année l'arrivée était tardive, le spécimen photographié chantait au milieu de plaques de neige

Pour les oiseaux, c'était une des cibles du voyage. Pour les plantes, c'était le serapia. Nous avons donc été gâtés!!!

Très chouette !!!     Un paradis pour les rapaces et une région extraordinaire pour les ornithos.
Et le grand duc, toujours nicheur au "salto del gitano" ?
Pour la dehesa, c'est aussi le milieu d'éllevage du "puerco ibérico de bellota", dont mon palais se souvient encore...  

Hélas, Pas de grand duc en vu cette année, il faut dire que le site est grand et malgré sa taille, il peut passer inaperçu sans grande difficulté.

sandrine a écrit:Hélas, Pas de grand duc en vu cette année, il faut dire que le site est grand et malgré sa taille, il peut passer inaperçu sans grande difficulté.

Pour pallier l'absence (et donner envie d'y retourner  ), un adulte digiscopé avec les moyens du bord près du nid, un soir après l"averse (avril 2007).


 pour ce reportage qui a réveillé plein de souvenirs