St-Oyens, Suisse: Epipactis fageticola

Mais c'est pas vrai! J'y suis passé il y a 5 jours et je ne les ai pas vu. Vous parlez bien d'une station en ripisylve non loin de Burtigny ?

J'ai cherché sur la rive sud mais peut-être trop en bordure d'eau ? Etait-ce côté chemin ou côté champs ?

Je veux bien quelques indications si c'est possible en MP?

En tout cas je suis jaloux! Bravo! Belles trouvailles!

Fabien

Fabien du 25 a écrit:Mais c'est pas vrai! J'y suis passé il y a 5 jours et je ne les ai pas vu. Vous parlez bien d'une station en ripisylve non loin de Burtigny ?

J'ai cherché sur la rive sud mais peut-être trop en bordure d'eau ? Etait-ce côté chemin ou côté champs ?

Je veux bien quelques indications si c'est possible en MP?

En tout cas je suis jaloux! Bravo! Belles trouvailles!

Fabien

C'est bien dans la ripisylve, côté chemin. 2 plantes sont en début de floraison, 2 encore en bouton.

Chouette

Magnifique photo Jean-Pierre; suite à notre rencontre il y a une dizaine de jours, j'ai poussé jusqu'à Gimel / St-Oyens... Et je n'ai pas été décu, car j'ai trouvé quatre pieds. J'ai peu faire de belles photos que je mettrai sur le forum.

Christophe

Superbe !

Une inconnue pour moi

Petit complément de cette magnifique Epipactis. Les photos ont été prises le 22 juillet 2012.






Le biotope en question.


Nous pouvons distinguer deux pieds de cette Epipactis fageticola.

Christophe

Magnifique cette rareté. Merci pour les photos .

Explique-t-on comment cet Epipactis très rare se propage ? Plus précisément, je sais bien que les graines d'orchidées sont très légères et qu'elles peuvent se disperser assez loin par grand vent mais j'imagine que la propagation d'une telle espèce doit plus raisonnablement se faire entre deux ou plusieurs stations pas trop éloignées les unes des autres. Est-ce à dire qu'il y a donc des tas de stations que l'on ignore ou si ce n'est pas le cas, comment une telle espèce, seulement présente ici par quatre pieds, peut-elle subsister dans le contexte de la sélection naturelle avec aussi peu d'individus par station (même si elle est autogame) ?

C'est une question d'ordre générale sur les plantes très rares: sont-elles des relicats d'un passé où elles étaient très nombreuses (biotopes favorables et raisonnablement espacés) et qui ont eu à souffrir d'une modification de leur milieu (biotope, réchauffement climatique, etc.) et qui maintenant ne subsistent plus que dans de rares stations ou bien est-ce l'inverse, c'est-à-dire des espèces "émergentes" en pleine colonisation ? Autant j'imagine que pour des espèces comme le Hammamrbya paludosa, Liparis loeselii, Herminium monorchis, etc. la rareté est imputable à l'assèchement des marécages par l'homme, c'est peut-être aussi le cas pour cet Epipactis fageticola qui pousse en ripisylves ? Mais quid de la drôle de répartition de Orchis spitzelii que l'on trouve dans une ou deux stations connues du Jura, à un seul endroit en Suisse et puis bien plus loin dans le Vercors: sans doute un reste de stations datant d'une époque où l'espèce était plus présente entre le Jura et le Haut-Dauphiné (en excluant une intervention humaine) ? Evidemment, peut-être existe-t-il des stations qui ne nous sont pas connues mais en tout cas pas très nombreuses semble-t-il (tj. pour Orchis spitzelii)...

A-t-on une idée de "l'âge" de certaines de nos orchidées indigènes ? On parlait de 10 millions d'années pour l'apparition des premières orchidées mais la découverte de pollen "fossilisé" les font remonter maintenant à >80 millions d'années si je me souviens bien. Mais sait-t-on par exemple l'âge des premiers épipactis ? J'imagine qu'il faudrait disposer de fossiles dans lesquel on y trouverait du pollen d'Epipactis: sans doute mission impossible .

Fin de la digression .

Alex.

PS: Désolé pour la longue question qui dépasse un peu l'objet du fil mais si quelqu'un a une ou plusieurs réponses à mes interrogations ...

Alex V a écrit:Magnifique cette rareté. Merci pour les photos .
présente ici par quatre pieds,

J'ai souvenir d'avoir visiter le biotope, il y a quelques années (1999), avec l'un des "découvreur" de cette Epipactis. Il disait volontiers que certaines années il y avait plusieurs pieds et d'autres années... rien ! Je pense que le taux d'humidité dans le ruisseau attenant à la station est primordiale pour voir cette belle Epipactis en fleur.

Christophe

Christophe Boillat a écrit:

J'ai souvenir d'avoir visiter le biotope, il y a quelques années (1999), avec l'un des "découvreur" de cette Epipactis. Il disait volontiers que certaines années il y avait plusieurs pieds et d'autres années... rien ! Je pense que le taux d'humidité dans le ruisseau attenant à la station est primordiale pour voir cette belle Epipactis en fleur.

Christophe

Je confirme : le ruisseau était sec les deux années précédentes --> pas vu de fageticola

E.fageticola est également présente en France, voir sous:

https://ophrys.bbactif.com/t2628-epipactis-fageticola-epipactis-des-hetraies

Egalement connue pour l'Espagne et le Portugal.

C'est une orchidée nouvellement décrite, c'est certainement pour cela que peu d'indications sont à l'heure actuelle répertoriées.

Pour la Suisse, elle est également connues dans quelques biotopes du canton de Genève.

Bifolia