road-trip franco-ibérique

Oups..........avec du retard mais je réponds aux Nico concernant le têtard.......

le premier critère à regarder est la position des yeux (en vue de dessus). Dans notre cas, les yeux sont dorsaux et écartés.......ce qui écarte direct un têtard de crapaud "vrai" et de rainette.

La nageoire n'est pas effilée (beaucoup plus longue que large)...........ce n'est donc pas une grenouille "vrai" !!!

Important bien sur de regarder la taille........Dans notre cas, il est trop petit pour être un têtard de pélobate (zut !!!!) et en plus la nageoire n'est pas assez large et ne se termine pas en pointe......

Vous êtes donc pas mal au niveau de la détermination.........Soit un pélodyte ponctué, soit un Alyte........

Ce qui va faire la différence...................???? Pour moi la nageoire......celle-ci est épaisse et se termine en arrondie.......ce qui me fait pencher sur....sur .......sur.......du pélodyte.......L'Alyte a une nageoire plus effilée et moins épaisse assez nettement......et normalement, l'Alyte est très nettement bleuté sur le ventre....ce qui ne semble pas être le cas....

Après il existe d'autres critères plus "pointus" mais là, il faut aller mater les cloaques et les spiracles.......c'est une autre affaire.....hihihihihihihihihihihihihi

Merci Benoît ! voilà qui est clair et détaillé !

Eh ben voilà! y'a plus qu'à aller lui mater le spiracle!

Vraiment des pervers ces tétarologues

Merci Benoit

karucho a écrit:
Vraiment des pervers ces tétarologues

ouais toutafé.....et fier de l'être....

Je reprends mon récit pour la dernière étape en Espagne sur la route du retour.

Nous remontons vers la région de Pampelune pour aller voir quelques secteurs conseillés par Gratien au nord ouest de Pampelune.

Le temps de faire la route nous arrivons vers Puerto de Etxauri et Salinas de Oro en fin de journée. Sur le premier spot, une belle prairie piquetée de buissons nous fait de l'oeil. Une fois à l'intérieur, en effet le biotope a l'air propice mais... tout est brouté à ras du sol ! Les seules orchidées subsistantes sont sous la clôture en bord de route En dessous du coin où nous nous sommes garés, une entrée de chemin herbeuse nous apportera quelques obs

Des champagneuxii normaux :



très clairs :



voire franchement blancs !



Coté Ophrys, il y a des vasconica :



avec en plus la variété "uniflora"... très sobre et minimaliste!





Après une nuit en bordure de chemin au milieu de prairies... broutées juste au sol nous repartons chercher d'autres spots à vasconica. Nous cheminons un moment sur un chemin qui monte dans les pâturages. A droite des prés broutés... à gauche pareil ! il semblerait que les vaches ne soient pas fainéantes dans le coin !!! Arrivés à la limite du carrossable, histoire de ne pas être venus pour rien nous fouillons le pied des buissons pour finir par trouver quelques vasconica qui pointent, en début de floraison.





Il y a un pied qui correspond parfaitement au portrait robot de l'espèce :





macule soulignée d'un W blanc, extrémité arrondie, pilosité : tout y est

Nous finissons par trouver une parcelle qui n'est pas ratiboisée et accueille une belle population d'orchidées ( vaconica, champagneuxii, mascula ), mais le vent et le temps qui se couvrent ne nous incitent pas à trainer.

L'arrêt suivant sera au nord de la Rioja autour d'un champ d'éoliennes sur les crêtes dominant Aguilar de Codes. L'implantation de ces éoliennes est parfaitement justifiée d'après la météo du jour : pas de problème, ça ventile ! autour, il y a des hectares de garrigue ! un biotope très prometteur, mais nous ne trouvons que très peu d'orchidées. Trop tôt ?

La pause casse croûte nous rafraichit les idées :



les voitures servent de pare vent pendant que l'orage passe un peu plus loin.

Nous redescendons en contrebas contrôler d'autres prés plus herbeux, mais l'orage finit par nous rattraper. Après le déluge, le soleil apparait et nous commençons l'exploration de ces prés.. humides !

Nous sommes accueillis par des tulipes :







Les vasconica sont également bien au rendez vous :





réchauffés et asséchés par le soleil, nous reprenons la route qui serpente dans la garrigue, mais nous ne repérons que très peu d'orchidées. La dernière friandise hispanique sera un Orchis purpurea hypochrome :




Ce coup-ci ce sera direction la France, avec encore quelques étapes naturalistes chargées.

@++
Nico

encore encore!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

....................................

(je ne sais plus quoi dire...)

Merci Nico de ce réchaufemment hivernal.

C'est vrai ! Que dire de plus sinon le plaisir que tu nous offre...

Merci beaucoup Nico pour ce partage, j'aime bien la deuxième photo de la la tulipe.

Christophe

Ah oui ca fait du bien ...............surtout après une nuit d'astreinte bien bien "humide" !!!!

Encore merci les gars ! c'est sympa d'avoir un retour sur ce que l'on poste

Benoît ça consiste en quoi les astreintes pour toi... inventaires ????


Je reprends pour l'avant dernier épisode... et oui il faut bien rentrer !

Après avoir franchi les Pyrénées, nous avons envie de faire un tour sur le littoral Landais. Une fois sur place, un problème très terre à terre se pose à nous : le littoral est très très très "rentabilisé" : campings, stations balnéaires, parkings, tout est prévu pour accueillir le touriste... payant. Vu la multiplication des panneaux hostiles aux camping cars, nous décidons de prendre un peu de recul et filons vers la forêt, pour finir par trouver un coin peinard où roupiller à l'écart de la civilisation.

Le lendemain, nous repartons en direction de la réserve naturelle du courant d'Huchet. Mais, mais... c'est quoi ça sur la portière de ma voiture ???



une belle femelle de petit paon de nuit !!!! Stop !! nous descendons des voitures pour une séance photo inattendue :





Elle a de beaux yeux, non ?? moi qui n'ai jamais vu que la chenille de ce papillon, je suis aux anges !





Au bout d'un moment, nous voyons les ailes se mettre à vibrer, et elle finit par s'envoler.

La réserve du courant d'Huchet protège l'estuaire d'un cours d'eau qui rejoint la mer. Biotopes : forêt, berges, puis dunes. Sur le panneau du parking il y a deux boucles, nous choisissons la plus courte qui va vers la mer. Le sentier, très agréable, serpente dans la ripisylve, sous les chênes liège et les pins.

Dans le sous-bois je repère une galle aux dimensions inhabituelles ( 3 cm de diamètre ) sur un jeune chêne. Il s'agit de celle d'un hyménoptère : Andricus quercustozae





En face se trouve un plan d'eau protégé par une palissade, avec un observatoire. Surprise, au pied de l'observatoire un bambi est entrain de casser la croûte :





Des lézards verts prennent le soleil le long du sentier :



La flore nous change des garrigues d'Espagne : arbousiers, cistes, grande brize... Je photographie un hélianthème que je n'avais encore pas rencontré : Tuberaria guttata



Le sable est de plus en plus présent, en même temps que le soleil tape de plus en plus fort... nous croisons un criquet qui a l'air adapté à ce biotope, en tout cas ses couleurs le rendent discret.



Pour l'identité, j'arrive à Sphingonotus caerulans, mais j'ai beaucoup de mal avec ces bêtes là... pire que les Ophrys ! Si quelqu'un peut confirmer ?

Le sentier se rapproche de l'eau avec des zones herbeuses et des roseaux. Il y a de nombreuses libellules encore fraichement écloses. J'identifie Calopteryx xanthostoma, le Calopteryx occitan. C'est la 1e fois que je le vois avec certitude.



Il ressemble beaucoup au Calopteryx éclatant. Mon guide signale que les immatures ont les ailes transparentes à l'émergence, contrairement à C. splendens. Cet individu en facheuse posture confirme l'identification :



Au dessus, Madame bronze :



En courant après les libellules, un mouvement dans les herbes attire mon regard : un bébé phasme !





Il s'agit du phasme gaulois, Clonopsis gallica, que j'avais déjà vu à Belle Ile.

D'autres agrions : des Platycnemis sp. ( femelles et immature.. pas facile à déterminer ! )





Plus loin une libellule fauve sèche ses ailes :



D'autres agrions plus "mûrs" sont identifiables: avec ce corps orangé, il s'agit de Platycnemis acutipennis.





La plage nous permet de retrouver une flore que nous connaissons déjà des dunes du Nord, chez Thierry : Euphorbia paralias, liseron des sables... Le soleil cogne fort et notre provision d'eau est à sec, nous repartons rapidement.

Une zone défrichée nous permet de voir le cytinet, parasite des cistes. C'est une coche pour nous !



Le long du sentier, la lisière ensoleillée attire de nombreux insectes territoriaux, dont ce sylvain azuré.



Il y a aussi des libellules: Libellula, Gomphus dont un G. similimus dont je vais vendanger les photos en croyant que c'était un G. vulgatissimus : grrrr. J'aperçois aussi un Oxygastra.

Nous retrouvons un P. acutipennis, avec ses couleurs d'adulte : yeux bleus, corps orange, en voilà un bien reconnaissable.



L'orage gronde, mais passera à coté, ce qui nous permettra, après 13 km de rando, de casser la croûte... à l'ombre sous un pont !

La dernière étape sera consacrée à mon pays, le Périgord, que je ferai découvrir à Thierry qui ne connaissait pas.

@++
Nico

Et OH Nico,le Périgord on veut bien le découvrir aussi!!!!

jft2607 a écrit:Et OH Nico,le Périgord on veut bien le découvrir aussi!!!!

t'inquiète ! tu ne croyais quand même pas que j'allais vous laisser comme ça sans vous montrer que le Périgord c'est le plus beau coin du monde ???

Nico55 a écrit:

jft2607 a écrit:Et OH Nico,le Périgord on veut bien le découvrir aussi!!!!

t'inquiète ! tu ne croyais quand même pas que j'allais vous laisser comme ça sans vous montrer que le Périgord c'est le plus beau coin du monde ???

après le vercors on est d'accord

Plus qu' une étape ? Dommage, ce road-trip franco-ibérique était bien agréable à suivre !

Ah ben là pour le coup en voilà une que je peux montrer et que tu n'as pas
Donc Gomphus similimus:

Il faut toujours faire la photo Nicolas, toujours !

En tout cas merci de m'avoir montré tout ça !

Superbe cette première photo sur Ophrys, j' espère qu' il y en aura beaucoup d' autres !

tarbault a écrit:Ah ben là pour le coup en voilà une que je peux montrer et que tu n'as pas
Donc Gomphus similimus:

Il faut toujours faire la photo Nicolas, toujours !

En tout cas merci de m'avoir montré tout ça !

elle a de beaux yeux celle là!!!

Puisque vous aimez les beaux yeux, j'en remet une petite en vitesse avant que Nicolas ne nous amène en Périgord
P acutipennis.


C'était décidément une belle balade ce jour là

Ca c'est des vacances, j'aimerai bien pouvoir me faire des vacances comme ça un des ces 4, ça doit faire un bien fou!

En tout cas, c'est vraiment super de voir tes supers photos en cette période!!!

Bravo, merci et encore stp

Faute de temps, j'avais laissé ce sujet après la première intervention de Nicolas.
Je viens de le visionner ce soir in extenso...

MAGNIFIQUE!

(Ce serait bien de le regrouper hors commentaires? Je n'ai eu qu'un doute sur le tout premier vasconica proposé, au tout début du reportage).

Mais que de belles images (osons le terme) éclectiques: animaux, des bestioles aux gros quadrupèdes; plantes diverses, avec bien sûr nos orchidées; minéralogie, voire pédologie;
etc..

Une belle invitation (une de plus) au voyage... Et bien argumentée de surcroît!

Nicolas

Magnifique une fois de plus!
Saturnia sur la crosse de fougère
Nico

Salut à tous !

Encore une fois je vous remercie pour vos retours sur ces quelques photos. Merci aussi à Thierry pour ses compléments ! Le gomphe je l'ai bien pris en photo, mais elles sont ratées, trop de flou là où je veux pas !

Toutes les bonnes choses ont une fin, y compris les vacances, alors voici le dernier épisode...

Thierry ne connaissait pas le Périgord ( booouuuuuh !!! ) alors j'ai essayé de lui montrer 2 - 3 trucs sympas dans la région où j'ai grandi.

Première visite à la vallée de l'Isle pour chercher Scilla verna qu'il n'a jamais vue. Le spot est une terrasse alluviale, autrefois boisée et qui a été défrichée il y a quelques années. Sur la prairie qui l'occupe désormais, nous trouvons bien des scilles, mai malheureusement fanées. Par contre il y a aussi des narcisses, qui eux sont en pleines fleurs. L'air est frais, l'herbe aussi, et l'air embaume du parfum des narcisses Dommage la lumière est déjà un peu forte, mais on profitera bien du moment :







Il y a aussi quelques papillons, une mélitée, ce petit fadet perdu dans les graminées :



De nombreux compagnons rouges apportent une touche de couleur, et servent de reposoir à un bombyle :



Près d'un moulin en ruine, nous trouvons l'arum d'Italie :



Ensuite direction la vallée de la Dronne, "la plus belle rivière de France" dixit un poète dont j'ai oublié le nom mais qui, assurément, savait ce qu'il disait !

Je veux amener Thierry voir une prairie où j'ai vu une belle population de fritillaire pintade. Il est tard en saison, mais sait on jamais ?

Un peu avant d'arriver, à Creyssac, nous nous arrêtons près d'une grosse résurgence. Nous fouillons les herbes de la prairie humide et trouvons ce que j'espérais : les agrions de Mercure sont sortis !





A coté deux Gomphes préparent la prochaine génération : ce n'est ni graslini, ni similimus que j'ai vu à proximité, mais le plus commun G. vulgatissimus



Nous passons une colline et arrivons à la prairie à fritillaires : déception c'est trop tard, l'herbe déjà haute de la prairie de fauche nous dissuade d'aller trop y trainer. Au moment de repartir j'entends Thierry dire : " viens voir il y a un papillon orange ici". J'approche et... bingo ! C'est le cuivré des marais, que je n'avais encore jamais vu ici. Après l'agrion de Mercure, c'est la 2e espèce d'insecte protégée au niveau européen, en 2 km... pas mal !

Le premier individu est une femelle :



Ensuite nous verrons plusieurs mâles :





Nouveau saut de puce, et changement radical de biotope, nous arrivons dans une Znieff repérée pour ses prairies sèches à orchidées qui forment un cirque orienté au sud. C'est le lieu où, traditionnellement, je suis venu pendant plusieurs années voir mes premiers Ophrys de l'année à la mi mars, on les appelait alors araneola ! Là encore nous serons déçus, avec la sècheresse de ce printemps il n'y a quasiment aucune orchidée. Par contre les premiers zygènes, tout frais, sont déjà sortis :

Zygaena fausta, joliment bariolé :







Plus sobre, celui-ci que je pense être filipendulae ?





Nous achèverons la visite sur ces rencontres.

J'espère que la balade vous aura plu. Je vous dis à l'an prochain pour la nouvelle saison !

Nico

et Nico pour toutes ces merveilles !

Oui, à l'an prochain Nicolas, tu peux y compter

l'an prochain!!!! on y est presque

et c'est pour ou l'an prochain???????????????????????