road-trip franco-ibérique

Bon alors la suite, c'est pour quand ???

Une suite à la hauteur du début. Encore, encore !

c'est superbe tout ça...un petit périple en espagne me rente bien aussi.....

le soleil qui revient aujourd'hui vite la pluie ! pour avoir la suite de votre séjour.

Nico, un vrai régal tes photos, l'ami du partage

Quel post ! franchement après cette pluie que du bonheur !

Merci et des photos superbes !

La suite

et Ce reportage me fait un bien immense en ce moment.

Magnifique et merci beaucoup pour le partage.

Christophe

Encore ! Encore !

Et ça continue...
Bravo l'ami, ça donne envie!
Nico

Ps: Bonne fête !

Super Nico ! Bonjour le dépaysement entre mon écran, où je contemple tes photos ensoleillées, et ma fenêtre où je vois la neige tomber !!!

bon si tu as ramené quelques pieds je suis preneur

Oh oui ! Encore !!!

ENCORE, MERCI

Toujours plus beau ! As-tu décidé en préparant ton sujet d' aller crescendo ?
Si c' est le hasard, il fait bien les choses, Nico !

Très Bôôôô !! Que rajouter d'autre ??!!

Questions : Qu'est ce qui caractérise O.riojana ?? Le caractère quadrilobé est quasiment absent sur les premiers : c'est juste de la variabilité ?? différence avec O.exaltata ??

Pour l'avoir vu, les différences sont assez nettes: macule très souvent étendue et complexe et bord jaune, champ basal plus clair que le labelle, plante aux couleurs assez vives dans toute la fleur; mais comme le dit Nico, la variabilité est assez importante.
Mais il faudrait un botaniste et un espagnol pour vous en parler mieux, moi je ne suis qu'un immigré espagnol amateur de botanique

De jolies plantes et de bien belles lumières.

Esperamos los siguientes !!!

J'ai vu des pieds parmi les riojana que, individuellement, j'aurais eu bien du mal à différencier d'un litigiosa de chez nous ( les fleurs sont + petites que exaltata s. l.). Dans ma 2e série sur cette espèce, en revoyant la 4e fleur je lui trouve un coté assez passionis, alors que ça ne m'a pas frappé sur le terrain.
Mais dans chaque population, la majorité des plantes sont très différentes, comme rappelé par masterpeaz: labelle lobé, macule complexe... ça fait tout de suite exotique !

encore merci pour vos encouragements ! Il devrait y avoir une suite ce soir ( vous êtes pas arrivés au bout du voyage, on en a vu des choses !! )

Nico

Magnifique Nico

Pour les fourgons VW, vous avez fait une commande groupée ?

lisa a écrit:

Pour les fourgons VW, vous avez fait une commande groupée ?

j'avoue, j'ai copié ! Quand j'ai vu celui de Thierry ça a fait tilt ! J'avais trouvé mon véhicule idéal

GL a écrit:Très Bôôôô !! Que rajouter d'autre ??!!

Questions : Qu'est ce qui caractérise O.riojana ?? Le caractère quadrilobé est quasiment absent sur les premiers : c'est juste de la variabilité ?? différence avec O.exaltata ??

Guy : "quadriloba" fait référence à O. quadriloba (Reich. f.) Camus, nom que Delforge a voulu attribuer à O. riojana Hermosilla. O. quadriloba est à l'origine d'une autre saga nomenclaturale qu'il serait trop long à raconter ici. Disons que c'est un taxon apparemment "fantôme" décrit à l'origine des Alpes Maritimes au 19ème siécle. Mais personne n' a jamais rien vu de semblable en France. Dans son guide Delforge a dû représenter des plantes de la Rioja ! Mais ceci est une autre histoire. O. riojana est une endémique du nord de l' Espagne dans le bassin de l'Ebre. Il se caractérise par un labelle discoïde, avec ou sans lobes latéraux et gibbosités absentes ou très réduites, souvent bordé de jaune mais pas toujours. Important : la cavité stigmatique est étroite et étranglée au niveau de la jonction avec le labelle. Le gynostème est projetté en avant et devient presque parallèle avec le labelle. Appendice absent ou à peine marqué . Floraison assez tardive sauf en 2011.
Le groupe d'O.exaltata est représenté en Navarre (et d'en d'autres régions en Espagne) par O. castellana Dev. & Dev. Tersch., assez tardif aussi, préférant des biotopes plus frais que riojana, voire humides. La cavité stigmatique est moins étranglée et le gynostème plus court, les pétales sont souvent ciliés, le labelle trilobé ou entier avec gibbosités peu importantes. Appendice relativement développé

Ophrys riojana



Ophrys castellana

Merci Gratien, tu es toujours aussi didactique avec photos à l'appui.

Christophe

Merci Christophe
Je voudrais apporter une précision que j'avais oubliée : Rémy Souche m'avait signalé qu'il avait vu des Ophrys très semblables à O. riojana en Italie centrale, il l'avait publié dans le GIROS N° 38 2008...

Me revoili me revoilà !

Merci à Gratien pour les complément illustrés sur la spécialité locale : Ophrys riojana !


L'épisode précédent s'était achevé à la porte du parc naturel des Bardenas. Je vous propose de pousser la porte du désert et d'aller voir à l'intérieur...

Premier arrêt, et paradoxalement c'est au bord d'un... point d'eau !



Visiblement celui-ci est artificiel. Le parc en est piqueté, et j'ai vu sur le net qu'ils attirent pas mal de vie, ce qui semble logique. Nous y observons des libellules, dont un beau mâle de Sympetrum fonscolombii, que je n'avais pas encore correctement en photo :



Pas facile d'exposer correctement, sur ce fond d'argile écrasé de soleil... A part des têtards monstrueux, nous ne voyons rien d'autre de remarquable et repartons.

Le parc est parcouru par quelques pistes autorisées à la circulation, dont une qui entoure une zone centrale qui sert de terrain d'entrainement à l'armée de l'air espagnole... c'est bizarre dans ce lieu si sauvage, de voir passer des jets en rase motte

Vers le coeur de la réserve, nous entrons dans des paysages typiques :









Pour faire simple, le désert des Bardenas est le résultat de l'érosion sur une accumulation de roches tendres. Au cours de l'ère tertiaire, un bassin fermé s'est formé au pied des Pyrénées en pleine surrection, et il s'est rempli d'argiles, limons, grès... Par la suite une ouverture s'est créée du coté de la Méditerranée, et le réseau hydrographique du bassin de l'Ebre s'est mis en place. Celui-ci a attaqué les couches de roches tendres. Là où des strates de roche plus dure étaient présentes, les roches sous-jacentes ont été préservées, créant des reliefs. Autour, l'effet des pluies méditerranéennes est bien visible, avec un peu partout des canyons qui entaillent le plateau.

Par endroit la roche est colorée :



Nous atteignons un point mythique du désert, le Castellon : une cheminée de fée isolée.


A son pied, un canyon progresse et entaille le sol :


Se balader en voiture c'est bien, mais pourquoi pas une petite rando vers des zones plus isolées ? vamos !


Au menu il y aura : de la caillasse


Encore de la caillasse :



Toujours de la caillasse, ici la surface d'une dalle de grès mise à jour par l'érosion



La chaleur est infernale, et accentuée par la réverbération du soleil sur le sol d'argile lissé par la pluie. Pourtant il ne fait que 25° ... à l'ombre... mais il n'y a PAS d'ombre, aucun arbre n'est visible à des km. Je n'ose penser à la fournaise qui doit régner au coeur de l'été...



Coté orchidées, le bilan est rapide : Ophrys lutea, et ciliata. Parfois l'une à coté de l'autre, en abondance, et... aucun hybride ! Il y a des traditions qui se perdent !

Les miroirs colorés tranchent avec les herbes sèches :


Paradoxalement, il y a beaucoup de zones cultivées dans le parc. Dans un champ, je remarque un drôle de coquelicot... violet. Une espèce cultivée échappée, ici ?? je le photographie et appelle Thierry pour voir.





En retournant à la voiture, vérification faite, nous lisons qu'il s'agit de Roemeria hybrida, une espèce méditerranéenne tout ce qu'il y a de plus sauvage. C'est la récompense des botanistes matinaux, après 10 h ses pétales sont déjà tombés.

Coté faune, nous croisons quelques lézards ( pasmmodromes algire ), et des criquets à tête allongée; là encore, espèce des régions xériques ( je ne me rappelle plus du nom )


A l'entrée du parc, un champ attire l'oeil: il est couvert de coquelicots ! L'appel est irrésistible pour les photographes :




Il est déjà tard, la lumière n'a pas duré. Nous reviendrons le lendemain et y verrons aussi beaucoup de Roemeria.

Pour nous remettre de la rando sous le soleil, nous retournons vers le barrage d'El Ferial, ce coup-ci par la route officielle.

Dans un sous-bois de résineux, nous trouvons une jolie population d'Ophrys ciliata. Ce coup-ci, la lumière est belle et me permet de faire des photos qui mettent en valeur cette magnifique espèce :







Après 2 jours dans la partie nord du parc, la plus fréquentée, nous partons explorer la zone au sud-est, traversée par une piste autorisée à la circulation. Nous y retrouverons la même faune et flore. Le relief est plus élevé, et la végétation quand même plus verdoyante.

Dans un vallon, nous trouverons des "scolopax" assez grêles, à pétales allongés : O. picta ???







Dans des broussaille en exposition nord, quelques fritillaires, dont une encore fraîche: il ne me semble pas que c'est pyrenaica.



Lors du même arrêt, dans les branches au-dessus un rossignol nous fait la sérénade. Il finit par se montrer presque à découvert dans des branches de pin, c'est l'occasion de tirer le portrait de l'oiseau invisible :





A l'autre bout du chemin, l'orage nous rattrape. Nous redescendons vite vers la civilisation et des routes goudronnées, qui nous semblent préférables sous la pluie. Pour nous c'est le signal de la migration vers le nord.

Suite au prochain numéro !!!

Nico

BONUS !


Souvent sur les CD, il y a un titre bonus planqué à la fin.... ce n'est pas encore la fin de mon récit, mais je tenais à partager tout de suite des petits instants de bonheur vécus aux portes du parc.

L'accès au parc est interdit la nuit, le soir à partir d'une heure avant le coucher du soleil si je me rappelle bien... pas sympa pour les photographes !

Pour camper nous avons du trouver un coin à l'extérieur. A force de chercher, nous sommes tombés sur une zone à coté de rizières fraichement mises en eau. J'y ai vu tout de suite que de nombreux oiseaux étaient présents.

J'ai profité des deux matinées sur place pour faire des séances d'affût au lever du jour. Je n'ai pas eu une grande diversité d'espèces à me mettre sous l'objectif, seules des échasses blanches ont été coopératives, mais j'adore cet oiseau et j'ai donc été comblé ! Et quel bonheur que de voir le soleil poindre, dans la douceur du petit matin, avec les huppes en fond sonore !!!!

Trève de blabla, place aux images :














Et dire que j'ai failli ne pas amener le 500... je l'aurais regretté amèrement !

Nico

et nous aussi!!Waaaa la 4ème