Séjour naturaliste en Corse du 13 au 16 mai

Bonjour,


Voici quelques images d'un petit séjour naturaliste en Corse, du 13 au 16 mai, à la recherche de quelques oiseaux, orchidées, amphibiens et reptiles.  Je mêle donc des images de faune et de flore. Je n'ai par contre pas encore le matériel adéquat pour les orchidées donc quelques photos ont été faites au téléphone (qualité médiocre), le reste au 400 mm.

Je débarque le 13 au matin à Bastia. Je fais un tour à l'étang de Biguglia espérant voir quelques goélands d'Audouin, après en avoir vu un en vol depuis le bateau. Que des leucophées malheureusement, mais quelques rapaces dont un balbuzard en chasse et un faucon pèlerin. L'occasion est également donnée d'observer l'insulaire lézard sicilien, ainsi que les classiques étourneaux unicolores, corneilles mantelées et moineaux cisalpins locaux. Je peux observer également longuement un fauvette de Moltoni chanteuse.





Je me dirige ensuite vers un col de Bastia recommandé par Bifolia, dans l'espoir d'observer D. saccifera. Après un peu de marche et de recherche assidue, je finis par observer 2 pieds, après avoir noté pas mal de S. lingua, quelques vomeracea, parviflora, un cordigera, ainsi qu'un bon nombre d'A. papilionacea et morio. La montée m'a également permis de découvrir le lézard tyrrhénien, la fauvette sarde et le venturon corse.





Je redescends dans la soirée à l'étang de Biguglia et peux cette fois observer 11 goélands d'Audoin en reposoir sur les poteaux. En mer, pas mal de puffins de Scopoli et quelques yelkouans surfent sur une mer calme.



En début de nuit je fais un tour amphibiens sur un lac du coin, peu intéressant, et n'y contacte que des grenouilles de Berger et des rainettes sardes.

Je me dirige le lendemain vers le Mont Cinto, dans les vieilles forêts de pin laricio au-dessus d'Asco, à la recherche de la fameuse sittelle corse. Au bout d'une heure à crapahuter à la verticale, hors des chemins, une première sittelle crie et je peux observer dans la foulée ce mâle qui se met à chanter. L'oiseau est en revanche très fugace et on voit bien que son domaine vital s'avère large; en 1h30 je ne le verrais que 2 fois.



Je déjeune plus haut, observe de très nombreux lézard tyrrhéniens, prenant la place du sicilien dans ces milieux rocailleux. Un superbe mâle, massif, de coloration atypique , se fait longuement remarquer devant moi.





Malgré un jumelage des crêtes je ne repère aucun rapace mais c'est en redescendant que je tombe sur 2 gypaètes adultes, patrouillant bas autour d'un piton rocheux.



Je me dirige ensuite vers Corte et une station d'Ophrys conradiae. Malheureusement le site concerné est surpâturé par les moutons et je n'observerai que des rosettes.

Après m'être dit que je m'investirai moins sur les amphibiens durant ces 4 jours (sous peine de finir épuisé) je me motive tout de même, à aller faire un tour rapide sur un petit cours d'eau après un restau. Bien m'en prend puisque j'y observe de nombreux crapauds verts et discoglosses sardes (photos faites au téléphone).





Suite demain...

Je ne pensais pas qu'il y avait des corneilles mantelées en Corse !

CP26 a écrit:Je ne pensais pas qu'il y avait des corneilles mantelées en Corse !

Si, il n'y a d'ailleurs que de la mantelée, pas de noire.

Trés varié, ce reportage, merci.

Jolies observations, très variées

Léo a écrit:

CP26 a écrit:Je ne pensais pas qu'il y avait des corneilles mantelées en Corse !

Si, il n'y a d'ailleurs que de la mantelée, pas de noire.

Ben voilà, j'ai appris quelque chose

Super reportage !

Suite et fin...

Le lendemain matin, je monte sur les hauteurs de Corte. Le long d'une route sinueuse j'observe beaucoup de S. vomeracea et trouve quelques pieds d'A. coriophora fragrans.



En arrivant à hauteur d'un petit village je découvre une petite banquette florissant d'orchidées. A. papilionacea, A. morio, Or. provincialis, Or. ichnusae, Or. antropophora, N. maculata, Op. incubacea et O. morisii se partagent 50 m² sur 15m de bord de route.









L'après-midi, je pars vers le sud-est et la forêt de Pinia. Je sais que le secteur est très intéressant pour les Serapias, notamment pour le nurrica, et pour P. algeriensis. Le secteur est vaste et je n'ai aucune idée de la localisation des secteurs intéressants. Peu importe, j'espère découvrir les zones appropriées en prospectant à pied. Je me gare un peu avant l'entrée du domaine de Pinia et continue en marchant. Pendant plus d'une heure je traverse des milieux très peu favorables aux orchidées puis je finis enfin par tomber sur un pied de cordigera. Le doute s'estompe. Je poursuis et 15 minutes plus tard je tombe sur un secteur rocailleux en bord de chemin, rempli de cordigera.



Je fais des transects sur la petite station, espérant découvrir un pied de nurrica. Au bout de 5-6 transects j'observe 3 pieds de S. olbia.





Je poursuis ma recherche et en faisant une dernière bande, je découvre 2 pieds de S. nurrica en bouton. En me reculant pour faire des photos (400mm oblige), je trouve 2 autres pieds, dont un en début de floraison. Très heureux, je prends quelques images puis reprends le chemin sur des secteurs alors remplis de S. cordigera, où se mêle un bon nombre de lingua. Je découvre petit à petit, noyés dans la masse des Sérapias en coeur, quelques parviflora, une station de vomeracea, une station de 3 olbia puis un pied isolé, et de nombreux pieds de nurrica, isolés ou par deux.



En début de soirée, je tombe sur un groupe de 6 nurrica, dont deux pieds magnifiques, robustes, hauts, très fleuris et présentant des labelles très rouges.







Alors que le temps presse et que je vais devoir remonter sur Corte, je me hâte d'avancer pour trouver un pied de P. algeriensis. C'est chose faite vers 19h et je peux alors prendre le chemin du retour, très heureux de cette superbe après-midi.



Après un restaurant à Corte, je file observer quelques amphibiens sur le même cours d'eau que la veille. J'y retrouve de nombreux discoglosses sardes et plusieurs crapauds verts, en plus des classiques grenouilles de Lessona et rainettes sardes.

Le lendemain est consacré à un petit tour des spots intéressants déjà visités et à un peu de repos, avant de reprendre le bateau pour Bastia dans la soirée.

Aaaah le gypaète, et belle photo en plus !

Je ne savais pas que le gypaète était présent en Corse.

Merci pour ce partage
diane

Beau reportage sur cette belle île