Brunissement précoce des rosettes d'Ophrys apifera

Alors que mon jardin est d'année en année plus envahi par des plants d'Himantoglossum hircinum, j'ai eu le plaisir de décrouvrir 5 rosettes d'Oprhys apifera ce printemps. Cette espèce est en fleurs depuis qu'une semaine dans l'Orléannais. Or je viens de voir que l'ensemble de ces rosettes ont bruni comme en fin de saison.
Pensez-vous qu'elles pourront réapparaitre et même fleurir ?

Caroline

Même problème chez moi (nord de l'Yonne)
26 rosettes saines il y a un mois, les 3/4 ont été touchées par une "maladie" et ce depuis plusieurs années. C'est tout de même mieux que l'an passé où tout avait été anéanti.
Le reste commence à fleurir.
Le pb a déjà été évoqué plusieurs fois ici mais pas de réponses.
Maladie cryptogamique ??

Perso c'est un phénomène que je remarque courrament
Je crois plutôt que c'est un épuisement précoce de la réserve nutritive
Chez moi elles font ça un an ou deux puis disparaissent !

épuisement précoce qui serait dû à quoi ?
Pauvreté du sol ?
Pesticides (je suis en bordure de champ) ?

Non je crois que le bulbe qui va servir de réserve pour x raisons n'est pas assez "gros" et que du coup la plante est épuisée avant de faire sa hampe
Ce n'est qu'une hypothèse

Moi qui était ravie de voir apparaitre ces rosettes, selon vos réponses il semble bien que je n'aurai jamais de fleurs ! Je me rattraperai sur les O bouc.

Caroline45 a écrit:Moi qui était ravie de voir apparaitre ces rosettes, selon vos réponses il semble bien que je n'aurai jamais de fleurs ! Je me rattraperai sur les O bouc.

C'est pas sûr, les feuilles s'épuisent en fin de floraison mais ce n'est pas le même tubercule qui va passer la mauvaise saison avec des réserves pour l'année prochaine. S'il est bien constitué, tu auras des floraisons (si la saison est bonne, of course !)

J'ai constaté aussi ce noircissement des rosettes sur le talus du golf de Seyssinet hier:
Deux plantes fleuries cette année, alors qu'il y en avait des centaines quand on a découvert la station, vers 2009.
Apparemment les rosettes y sont, j'en ai vu une vingtaine sur les deux mètres carrés que j'ai examinés de près, mais toutes noires et minuscules...
Ca fait plusieurs années que c'est comme ça. De plus, si les feuilles et la photosynthèse sont chargéees de nourrir le bulbe de l'an prochain ... c'est mal parti.
On peut aussi imaginer que le champignon chargé de coopérer avec l'orchidée a dépéri ?

J'avais entendu dire qu'un champignon pouvait nourrir plusieurs types d'orchidées. Si c'est le même pour les apiféra et les O. bouc, ces derniers, très abondants dans cette zone, sont en superbe état.

C' est l' hécatombe aussi en Essonne sur des parcelles en jachère depuis longtemps
80% des rosettes vues cet hiver et en début de printemps "" disparaissent "" ,
En cherchant bien , voilà ce que l'on trouve :  

THIERRY a écrit:C' est l' hécatombe aussi en Essonne sur des parcelles en jachère depuis longtemps
80% des rosettes vues cet hiver et en début de printemps "" disparaissent "" ,
En cherchant bien , voilà ce que l'on trouve :  

Cela ressemble à un pourissement lié à un champignon...

Pour moi , ...( pas du tout scientifique ,pardonnez moi !)...   les périodes de sècheresse , puis de fortes pluies ,  ont eu comme conséquence de flétrir les feuilles prématurément .
Je considère que c'est , malgré tout , un bienfait (( programmé ?)), pour éviter que la plante poursuive sa végétation , ce qui aurait eu pour effet de fatiguer inutilement les réserves des tubercules au détriment de l'année suivante.

Intéressant votre conversation. Ce sont des choses que j'observe aussi très couramment. Par contre je vois très souvent ces rosettes fleurir tout de même

Les différentes phases qui épuisent la plantes consistent en la formation des tissus quelqu'ils soient et la maturation des graines.
Dans la formation des tissus il faut comprendre la mise en place de la rosette foliaire et la formation de l'hampe florale et des fleurs. A partir du moment où les feuilles sont en place, la plante se ressource grâce à la photosynthèse qui a lieu dans les feuilles (la photosynthèse nécessite la présence de chlorophylle contenue dans les feuilles et autres tissus verts). Grâce à cette photosynthèse, la plante combine le carbone issu du dioxide de carbone (le fameux CO2) en sucres (contenant une chaine carbonée). Ces sucres serviront de source d'énergie pour la formation de nouveaux tissus.
J'opte donc beaucoup plus pour un soucis avec le champignon qu'une stratégie d'économie d'énergie.

L'un des 2 tubercules , celui de l'année en cours , contenant des glucides , intermédiaires entre la plante et les mycorhizes devrait permettre à la plante de former sa rosette de toute façon et seulement ensuite la hampe selon la climatologie propice , je fais erreur ?

Voila une photo d'hircinum prise cet aprés midi dans la plaine des PO, ici je peux vous dire que c'est la sécheresse, les apifera et certains vomeracea n'ont pas dévelloppé la hampe florale et les feuilles de la rosette sont devenues noires.
Alors champignon ou pas champignon mystére, ici les champignons ne courrent pas les rues, je pense que c'est une réaction de préservation rapport à la sécheresse.
Si dans certaines régions les taxons sont malades il faut sulfater d'urgence !!!!!!!!!


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Caroline45 a écrit:Les différentes phases qui épuisent la plantes consistent en la formation des tissus quelqu'ils soient et la maturation des graines.
Dans la formation des tissus il faut comprendre la mise en place de la rosette foliaire et la formation de l'hampe florale et des fleurs. A partir du moment où les feuilles sont en place, la plante se ressource grâce à la photosynthèse qui a lieu dans les feuilles (la photosynthèse nécessite la présence de chlorophylle contenue dans les feuilles et autres tissus verts). Grâce à cette photosynthèse, la plante combine le carbone issu du dioxide de carbone (le fameux CO2) en sucres (contenant une chaine carbonée). Ces sucres serviront de source d'énergie pour la formation de nouveaux tissus.
J'opte donc beaucoup plus pour un soucis avec le champignon qu'une stratégie d'économie d'énergie.

Les Orchidées terrestres européennes possèdent 2 tubercules dont un assure la survie pendant la saison sèche et l'autre la fin de floraison : en fin de celle-ci, les feuilles n'ont plus l'utilité que tu décris ci-dessus, et très souvent elles flétrissent.

Pour certaines espèces, il n'y en a même plus (Spiranthes spiralis étant le cas d'école).

Avec en plus la sécheresse, ce n'est pas étonnant que les feuilles noircissent, ce qui n'empêche pas la floraison, même parcimonieuse.

Les Orchidées possèdent une stratégi assez différente de beaucoup d'autres espèces.

En tout cas c'est bien parti cette année. Pleins de rosettes d'ophrys apifera juste poussent devant le bâtiment où je travaille en plein 7e arrondissement de Lyon (Gerland). L'année dernière y'avait eu 70-80 pieds en fleur fin mai. Je prendrai des photos dès que possible.