Orchidées précoces et pollinisateurs.

On note en ce moment, dans le Gard pour Barlia et dans l' Isère pour O.araneola, les premières floraisons.
Observées régulièrement, il apparait que ces floraisons ne sont pas accidentelles et caractérisent dans ces régions ces espèces dites précoces. Pour assurer la pérennité de ces espèces hatives cela suppose une fructification suffisante pour assurer leur survie.
Plusieurs questions se posent alors, à savoir :

• quels sont les pollinisateurs potentiels à cette époque de l' année.
  
• quelles sont les probabilités de fécondation et leurs conséquences ?
  
• la colonisation de ces sites et leur maintien ou leur développement est-il plus aléatoire que pour les stations possèdant des espèces printannières ?
  

Avons-nous des éléments pour y répondre ?

Au niveau insecte, y'en a qui passent très bien l'hiver aussi.
J'me souviens même avoir vu un papillon qui se reproduit qu'en hiver, en Ile de France.
Par contre, ca voudrait dire que l'ophrys araneola est très précoce, par rapport à ce qu'on voit habituellement, ou bien que finalement le groupe des aranifera est mal identifié.

Concernant les pollinisateurs, je reviens tout juste de la région grenobloise (le versant exposé au sud) et on observe déjà des abeilles qui sortent des ruches.
Cela pour dire que les espèces pollinisatrices, que l'on observe au printemps, peuvent aussi avoir des individus précoces de par leurs situations géographiques, leurs expositions et l'adaptation de certains individues à sortir plus attivement.
L'évolution et l'adaptation selon Darwin (Cf. en dessous)

Il ne faut pas oublier que les stations à Ophrys ou Barlia précoces ont toutes une carractéristique géographique (exposition, microclimat...) qui les différencies des autres stations plus "tardives"

Pour ma part, je pense donc que les insectes pollinisateurs précoces ne différent pas des insectes pollinisateurs "tardifs"