Dactylorhiza en Hautes Alpes

Bonsoir,

En feuilletant les 2 OFBL version 1 & 2, je me suis rendu compte que j'ai peut être loupé une dactylorhiza lors de mon séjour dans les Hautes Alpes cette année.
En effet, j'ai vu que D.angustata est présente avec les photos ayant pour légende " Freissinières" et "Val des Prés".
Val des Prés est me semble-t-il le même "bled" qu'on voit au début de la Vallée de la Clarée.
Mais se pose à moi une question : comment reconnaitre une angustata ?
J'irais même plus loin : y'a-t-il des clés de détermination sur ce genre d'orchidées (un peu comme pour les ophrys, les serapias, etc ...)
Comme je compte bien y retourner l'année prochaine, ca pourait mettre utile de mieux vérifier les coins que j'ai repéré cette année.

A+

Bon courage... et n'oublie pas le pied à coulisse et les tableaux. En mesurant bien, il y a de la place pour de nombreuses espèces encore entre la forme majalis purée dure et la forme traunsteinerii p&d...

Au moins avec incarnata & alpestris, cruenta, c'est plus simple ... quoique ... :p
Mais j'aurais bien aimé avoir des clés un peu plus précise que celle qui sont dans l'OFBL.
D'ailleurs, j'en avais vu un pied super haut, sans trop savoir ce que c'était à val des prés. Mais le pied style 70-80 cm de hauteur, le monstre par rapport à tout ce que j'avais pu voir avant. Je dois avoir des photos, faudra que je les retrouve.

En gros, avoir des critères pour déterminer :
- D. alpestris.
- D.cruenta.
- D.incarnata + sous espèce hyphaematodes
- D.parvimajalis
- D.traunsteineri
- D.lapponica
(dixit OFBL2)
Je pense que certaines sont plus faciles que d'autres, mais ca doit s'compliquer quand on arrive à des formes de transition ou hybridations entre espèces proches.

Je l'ai retrouvé, mais c'est assez lourd comme image (200 ko).
C'est à Val des Prés, d'ailleurs c'était avec Rémi.

A mon avis, et même en te limitant aux Hautes-Alpes,
(va quand même consulter le site, déjà cité, pour ce département), tu rentres dans le glauque, et je rejoins encore là l'avis de Jean-Marc.
Pour D.cruenta et D.incarnata + sous espèce hyphaematodes, c'est assez cool:
- feuilles très larges pour le premier, souvent maculées des 2 côtés, tige de diamètre impréssionant, petites fleurs à dessins fins (souvent tiretés entourés d'un liseré global).
feuilles étroites pour le second, non tachetées, tige plutôt gréle, fleurs assez voisines. Pour résumer, hyphaematodes à le port d'incarnata, et les feuilles, cependant non larges et aussi étroites que celles d'incarnata, avec les maculations trouvées sur cruenta.
- D.parvimajalis et D. lapponica: pour moi un unique taxon, qui porte probablement pas son nom (utilisé par convergeance de forme avec un taxon initialement nordique; mais nous n'avons toujours là que des hybrides peu fixés): par exemple, sur le Collet d'Allevard, les plantes de zones plus humides sont des parvimajalis, et celles de zones moins aqueuses (suintantes), des lapponica (noms, encore une fois, donnés par défaut).
- D. traunsteineri: même problématique: taxon de bas marais alcalin à l'inverse des précédents, probablement en raison d'une plus grande influence de D. incarnata, plus rare en altitude, nommé également par défaut. J'aime bien là l'idée de P. Delforge, de considérer qu'il y a là des taxons rentrant dans un groupe "traunsteineriformis".
Pour faire court:
voici des tas de plantes plus ou moins hybridées, issues, en France, de seulement 2 taxons basiques diploides (fuchsii et incarnata) - je place les taxons souvent jaunes en dehors de la discussion: sambucina, insularis et ochroleuca -:
tous le reste semble résulter d'hybridations, et une clef d'hybrides est quasi vaine en dehors des têtes de séries (par exemple incarnata, majalis, voire cf traunsteineri).
Avis personnel, pour un genre qui ne me semble être qu'un sous-genre des Gymnadenies. (C'est pas Coeloglossum qui est alors prioritaire?).
Cordialement,

Olivier.


(D. alpestris, j'ai failli l'oublier: une variante hybridogène d'altitude relative à D. majalis.
Pour les Dactylo, cependant, et pour répondre vraiment à la question, la meilleure clef reste, selon moi, celle de Daniel (Tyteca) qui se trouve aussi dans l'OFBL2).

J'ai laissé certaines plantes que l'on avait vues ensemble là où on s'est retrouvés comme angustata: les petites courtes sur pattes qui poussaient dans le "delta" qui alimente le lac. Tu n'en avais pas pris en photo?

amitiés,
Nico

Salut Nico,

oui, j'ai dû en prendre quelques unes, mais pas bcp ....
D'ailleurs Romieg la nomme autrement, je l'ai vu dans son bouquin.
Je pense y retourner, car ca m'a bien plu, et un pote m'a donné encore d'autres indications, notament pour voir du lis martagon (que j'ai pas vu) mais il m'a dit qu'il faut y aller plus tôt que fin juin.
Donc en gros, je glâne des infos par ci par là, et après j'avise pour me faire un jouli programme :-)

A+

Nico55 a écrit:J'ai laissé certaines plantes que l'on avait vues ensemble là où on s'est retrouvés comme angustata: les petites courtes sur pattes qui poussaient dans le "delta" qui alimente le lac. Tu n'en avais pas pris en photo?
amitiés,
Nico

un pote m'a donné encore d'autres indications, notament pour voir du lis martagon (que j'ai pas vu) mais il m'a dit qu'il faut y aller plus tôt que fin juin.

Bonjour

Je viens de tomber sur cette discussion : fin juin/début juillet, tu peux trouver facilement de grandes quantités de lys martagon dans les balades en haut de Serre-Chevalier (d'ailleurs il y a même un sentier botanique ou il y a aussi le lys orangé entre autres).....

Adrien.

Merci pour l'information :-)
Je pense y aller en 2008 entre le 14 et le 28 juin 2008. (Basé à Bourg d'Oisans)