Alpes orientales J5 - Passo Pordoi (It)

Nos compagnons ont initié les précédents sujets, mon tour est venu mais je leur laisse le soin de présenter les orchidées rencontrées ce jour là, quoi qu'en pense Christine (que je remercie pour son indulgence) la qualité de mes photos laisse beaucoup à désirer.

Olivier, muni d'indications fournies par des amis autrichiens, nous guide en empruntant un sentier un peu ardu jusqu'à une croupe herbeuse située au-dessus du Passo Pordoi. Malgré un ciel très nuageux, les vues sur le Sasso Piatto et le Sasso Lungo sont belles.



De nombreux rochers jalonnent le sentier que nous empruntons. Nous y trouvons Saxifraga squarrosa et aphylla toutes deux endémiques des Alpes orientales



De la croupe herbeuse émergent de gros rochers tapissés de nombreux Edelweiss : Leontopodium alpinum


Notre 2éme visite sera pour la zone allant des 25éme au 27éme virages sous le Pordoi où ont été observées Gymnadenia hygrophila et bicolor. Les photographes sont à l'œuvre ... et ne manqueront pas de vous présenter leurs découvertes


La pelouse est parsemée de rares Pseudorchis albida


J'y découvre un Pedicularis très esthétique que je ne suis pas parvenue à identifier, je fais appel aux spécialistes


Une bonne douzaine de Gymnadenia bicolor émaillent le talus de leur jolies couleurs ( photos prises un autre jour un peu plus ensoleillé )

Le temps ce 13 juillet est couvert et quelques peu humide. Nous décidons cependant comme vous l'a présenté Annie, d'aller au Passo Pordoi. Le lieu est majestueux à 2239m d'altitude, au pied des falaises impressionnantes du Piz Boe.
Nous avons des stations à explorer, indiquées par W.Foelsche et d'autres... Nous commençons donc par la première d'entre elles : une selle herbeuse compliquée à atteindre par un sentier peu évident, un peu exposé qui n'aura pour seul intérêt que de nous offrir un bouquet de Chamorchis au milieu !!
Arrivé à l'endroit voulu, nous commençons à observer une nouveauté pour moi : G.dolomitensis
Cette nigritelle est assez grande (tige et inflorescence), avec une inflorescence rouge framboise légèrement plus foncée en son sommet et s'éclaircissant à la base. C'est en fait une G.rubra (ou miniata pour les puristes) un peu particulière ... classée en sous espèce... Comme c'est une Nigritelle apomictique... il y a assez peu de variation sur un même site.

Bien entendu G.rhellicani est aussi très présente sur ce site, ce qui nous amènera à nommer hybride G.dolomitensis × G.rhellicani ... avec toute la retenue nécessaire...


En redescendant au col, Olivier me montrera une G.hygrophila typique qu'il se fera sans doute un plaisir de vous présenter. Nous nous dirigeons alors vers les virages 25 et 27 pour y découvrir G.hygrophila (locus classicus). Au locus même... rien, un peu au dessus cette Nigritelle qu'Olivier me présentera d'abord comme G.hygrophila... avant de se raviser quelques jours plus tard...
"caractéristiques" de G.hygrophila : comme dolomitensis, mais plus petite; inflorescence plus courte, très foncée à son sommet...

Encore un très beau sujet superbement illustré !

Annie a écrit:Nos compagnons ont initié les précédents sujets, mon tour est venu mais je leur laisse le soin de présenter les orchidées rencontrées ce jour là, quoi qu'en pense Christine (que je remercie pour son indulgence) la qualité de mes photos laisse beaucoup à désirer.

Nous te supplions d’ôter de ton imagination de telles pensées. (non tartuffiennes !   )
Tu montres très bien, ce que tu souhaites, aussi bien que la plupart d'entre nous !
Et je ne suis pas le seul à le dire...

Ce qui tu conçoit bien s'énonce clairement, et tes images pour le dire arrivent aisément.
(pardon, Boileau, de plagier un peu tes mots pour notre fidèle Annie qui s'auto-flagelle à tort)

Point final !
Je n'accepterai plus de tels propos impunément...

Superbe !
à tous les 2

C'est décidé je vais y aller un jour 😀

Autre complément pour cette courte journée (sur le terrain), avec pour commencer l’ambiance minérale envoutante de ces Dolomites, cernée par Martine (on va bien entendu retrouver dans ce complément des choses déjà présentées, mais c’est si bon de partager les émotions que chacun a pu saisir avec son propre appareil…) :









Photo d’une pelouse où l’on distingue bien les nigritelles « rouges », suivie d’autres de plantes
(clématite, edelweiss, et des orchidées qui étaient aussi naines les unes que les autres, Coeloglossum viride et Chamorchis alpina) vues ici ou là :











Revenons sur ces nigritelles rouges qui m’ont un peu fait douter, avec parfois un épi à la base un peu décoloré ou au sommet un peu plus foncé… Ce n’est pas le souvenir que j’avais gardé des plantes vues au locus classicus de G. dolomitensis (au passo Limo), taxon (au rang que vous voulez) auquel je rattache les nigritelles rouges du jour (avec un labelle assez peu fermé à sa base) :





Comme on vous l’a déjà montré, il y avait aussi G. rhellicani, et surtout de rares mais nets G. austriaca :



Au moins un G. hygrophila (repéré deux jours plus tôt par Wolfram Foelsche : un taxon avec un épi assez réduit, très noirâtre au sommet, du moins en début de floraison, et avec des petites fleurs au labelle bien ouvert) :



Et, peut-être un hybride entre G. rhellicani et G. dolomitensis) :



Sur ce nous laisserons nos compagnons pour retourner à Allevard (nous devions reprendre le travail le 15 juillet), mais par des chemins détournés, comme vous le verrez bientôt…



Olivier

on en prend plein les mirettes!!! 

Oh là là !
Que c'est beau !
Pour la pédiculaire, peut-être Pedicularis rostratocapitata ?

CP26 a écrit:Oh là là !
Que c'est beau !
Pour la pédiculaire, peut-être Pedicularis rostratocapitata ?

Merci Christine ! J'avais écarté cette solution, Pedicularis rostratocapitata est toujours représentée avec un épi court, ce qui pourrait coller avec ma photo (choisie surtout parce que je la trouvait jolie) mais tous les autres pieds présentaient un épi allongé avec de nombreuses fleurs

Annie a écrit:

CP26 a écrit:Oh là là !
Que c'est beau !
Pour la pédiculaire, peut-être Pedicularis rostratocapitata ?

Merci Christine ! J'avais écarté cette solution, Pedicularis rostratocapitata est toujours représentée avec un épi court, ce qui pourrait coller avec ma photo (choisie surtout parce que je la trouvait jolie) mais tous les autres pieds présentaient un épi allongé avec de nombreuses fleurs  

Je ne suis vraiment sûre de rien.
Il faudrait demander à Alain Poirel qui connait bien les pédiculaires

Super tout ça !