Epipactis lusitanica

Etape suivante
Direction le nord ouest de du département, en direction du Tarn, après quelques arrêt pour voir l’Ophrys santonica (sur une nouvelle station) un arrêt rapide au bord de route pour voir entre autre Dacthylorhiza elata et le 4ième Epipactis de la journée Epipactis pallustris, nous continuons notre route pour un arrêt en bordure d’une châtaigneraie sur ébouillie schisteux, à la recherche d’Epipactis lusitanica (le 5ième Epipactis de la journée), quelques pas dans la forêt et le voilà une cinquantaine de pieds (nouvelle station pour le 34).

Remarque : au cours de l’après midi nous visiterons au hasard ce même type de biotope et nous trouverons 3 autres nouvelles stations d’Epipactis lusitanica en plus de celle déjà connue dans ce département.
Ce type de biotope existe en Haute-Garonne, il faudra que j’aille les visiter.


C’était une belle rando EPIPACTIS (merci Michel), avec la découverte pour moi de 3 nouvelles espèces, qui allait se prolonger le dimanche en solo dans les PO à la découverte d’autres Epipactis, dont Epipactis fageticola déjà présenté plus hier sur ce forum, mon quatrième nouvelles Epipactis du WE

Gérard

Là, franchement, je ne vois pas pourquoi lusitanica ? Ça me paraît être tout simplement de l'helleborine.
E. lusitanica est d'un vert plus cendré, les feuilles sont plus courtes et plus arrondies, la rachis est rouge et la fleur également plus rouge. Il a un peu un look d'atrorubens (tout en restant de l'helleborine s. l.).
Sur quels critères vous avez exclu helleborine et choisi lusitanica ?

Berni.Scarosi a écrit:Là, franchement, je ne vois pas pourquoi lusitanica ? Ça me paraît être tout simplement de l'helleborine.
E. lusitanica est d'un vert plus cendré, les feuilles sont plus courtes et plus arrondies, la rachis est rouge et la fleur également plus rouge. Il a un peu un look d'atrorubens (tout en restant de l'helleborine s. l.).
Sur quels critères vous avez exclu helleborine et choisi lusitanica ?

Jean Marc que te dire,
C’est toi le spécialiste des Epipactis et en particulier le plus compétent pour E. lusitanica que tu as découvert il y a une dizaine d’années dans les PO.
Ces Epipactis découverts cette année dans la 34 m’ont été montré comme étant du lusitanica espèce que personnellement je n’avais jamais eu l’occasion de voir,(alors que les PO ne sont pas si loin de chez moi je suis impardonnable de ne pas être venu les voir, ce sera pour l’année prochaine).
C’est vrai qu’en y regardant de plus prés, et surtout les feuilles ça ne semble pas correspondre.
Je pense que cette identification a surtout été faite :
- d’après le biotope très particulier de cette espèce, qui semble affectionner les sols schisteux acides, ainsi que l’ombrage des vielles châtaigneraies (je pense que c’est, ces 2 arguments qui ont fait penser à E. lusitanica)
- Pour la taille et le port de la plante, j’ai mal choisi les photos. Ces Epitactis sont très petits dans l’ensemble (10 à 20 cm) et généralement laxi et pauciflore (ce qui ne semble pas coller avec E. helleborine et ressemble plus à l’illustration du Delforge), alors que les photos montraient les plus grandes plantes observées (40 cm). Voir ces 3 photos plus représentatives des populations observées.

Pour la coloration, le flash fausse un peu les couleurs, le rachis ne semble pas rouge, mais sur certaines photos, le pédicelle lui semble bien rouge.


Enfin, j’ai du mal quand même à assimilé ces plantes à E helleborine, mais comme il est tellement polymorphe, on a peut être ici affaire à un écotype, poussant sur sol schisteux acide à l’ombres des châtaignais.
L’idéal serait que tu ailles voir ces plantes l’année prochaine avec Michel.

Gérard

Au fait, as-tu une idée pourquoi Epipactis lusitanica, est absent de OFBL2 et de l’atlas provisoire, alors que Rémy lui le considère comme bien présent en France?

Dès que j'ai un moment (pas avant 15 jours, je pars dans le Grand Nord) je mettrai des photos. Mais les feuilles ne sont pas assez larges, la couleur ne colle pas, bon tout ce que j'ai déjà dit. E. lusitanica est donné plutôt en subéraie (bois de chênes lièges) ou en yeuse (bois de chênes verts).
Ici, nous avons de grands biotopes à châtaigniers sur schistes, et il n'y a que de l'helleborine, très variable suivant l'exposition.
Le pédicelle rouge/violet est caractéristique (d'après Delforge) du groupe helleborine (c'est globalement vrai).

Au sujet du débat sur lusitanica entre Mrs Léwin et Joseph. Quelqu'un a-t-il vu le taxon au Portugal et ceux des PO et de l'Hérault?

Saint Blaise a écrit:Au sujet du débat sur lusitanica entre Mrs Léwin et Joseph. Quelqu'un a-t-il vu le taxon au Portugal et ceux des PO et de l'Hérault?

Coucou !?

Les petites hélléborines laxiflores et pauciflores ne pourraient-elles pas être des hélléborine subsp ( ou variété )minor ?

marchand olivier a écrit:Les petites hélléborines laxiflores et pauciflores ne pourraient-elles pas être des hélléborine subsp ( ou variété )minor ?

Quand on voit une population classique d'helleborine avec une grande variété de tailles, de nombre de fleurs, etc. on relativise tous ces pseudos taxons. Quid de la pérennité de ces formes (étude à long terme) ou de la fixité des caractères (étude génétique) ??? On peut en rester à la forme (fa minor ?) au premier rabord. C'est mon avis et je le partage !